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16 janvier 2017

Le Mistral accueillera les élèves de Saint-Donat dès le secondaire 1

©Photo TC Media – Jean-Philippe Langlais

QUARTIERS SCOLAIRES. Le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Phares a adopté, lundi, une résolution qui entraîne la modification du quartier scolaire de l'école du Mistral de Mont-Joli afin d'y inclure les élèves de Saint-Donat qui fréquentent les 1er et 2e cycles du secondaire et ce, à compter de l'année 2017-2018.

Le nouveau quartier scolaire de l'école du Mistral y inclura aussi les élèves du 2e cycle du secondaire de la municipalité de Sainte-Luce. La résolution a été adoptée par l'ensemble des commissaires, à l'exception de Marie-Claude Hamel, qui représente le territoire en question. Actuellement, huit élèves de Saint-Donat fréquentent l'école de Sainte-Luce. Cette décision survient au terme d'une période de consultation.

Avec l'oxygène qu'on va priver à l'école de Sainte-Luce, il sera très facile d'ensuite justifier sa fermeture. -Paul-Eugène Gagnon

« On continuait de recueillir les mémoires jusqu'au 16 janvier. Nous avons reçu un mémoire de parents de Saint-Donat et une pétition (25 signataires) avec différents arguments qui demandaient que le quartier scolaire de Saint-Donat soit changé afin que les cours de secondaires de 1 à 5 soient offerts au Mistral », précise le président de la Commission scolaire des Phares, Gaston Rioux.

Colère et déception

Cette décision a soulevé l'indignation de parents d'élèves de Saint-Donat qui se sont présentés à la rencontre. Certains avancent que cette décision a pour but d'affaiblir l'école de Sainte-Luce dans le but d'ultimement procéder à sa fermeture.

Parmi les parents qui se sont exprimés, Anne Lagacé déplore qu'une pétition de 25 noms ait convaincu les commissaires d'emprunter cette voie. « Notre conseil d'établissement de l'école de Sainte-Luce a fait une recommandation en faveur du maintien de l'école telle qu'elle est. Le conseil des commissaires n'a pas retenu la recommandation de notre conseil d'établissement, mais a préféré suivre ce que disait une pétition non signée par les parents des enfants qui vont à l'école Sainte-Luce », dit-elle.

Le maire de Sainte-Luce, Paul-Eugène Gagnon a aussi manifesté sa déception aux commissaires. « Ne venez pas dire que vous prenez cette décision pour le bien de nos enfants. Le fait qu'on ait une petite école, les services ne sont pas moins bons qu'ailleurs. Respectons un peu plus les enseignants qui travaillent pour nous, chez nous. Avec l'oxygène qu'on va priver à l'école de Sainte-Luce, il sera très facile d'ensuite justifier sa fermeture », redoute le maire.

Surpopulation

Le conseil confirme aussi que l'édifice du Grand Défi ne sera pas utilisé par la clientèle de l'école du Grand-Pavois pour les services préscolaires et que l'école de Sainte-Luce n'offrira pas le programme d'intervention intensive de la 1re à la 5e secondaire rattaché à l'école Paul-Hubert. Quant à la hausse de clientèle scolaire à l'école du Grand-Pavois, la Commission scolaire a convenu de mettre en place une solution temporaire à la suite de la période d'inscription qui se termine le 17 février. L'utilisation de locaux existants ou de roulottes figurent dans les cartons de la commission scolaire, en attendant une acceptation d'un projet d'agrandissement ou de nouvelle construction. « Le conseil des commissaires sera en mesure, avec des chiffres réels, de prendre la meilleure alternative possible pour ces mesures temporaires », indique Gaston Rioux.

La Commission scolaire des Phares déposera, au cours des prochains jours, son projet de nouvelle construction au gouvernement. Trois terrains seraient disponibles à cette fin dans le quartier des Prés du Saint-Rosaire. Rappelons que le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, s'était déjà dit ouvert à la construction d'une nouvelle école à Rimouski.

Chez les sœurs jusqu'en juin

La Commission scolaire des Phares confirme que les 25 élèves récemment relocalisés dans les locaux de la Congrégation des Sœurs du Saint-Rosaire y demeureront jusqu'en juin. Ceux-ci suivaient leurs cours dans le bâtiment du Grand Défi, situé à proximité des installations de Suncor, à Rimouski-Est. La Commission scolaire attendra les conclusions des études menées par la Direction de la santé publique avant de statuer sur ce dossier. La location de ces salles de classe n'est pas financée puisque ces locaux sont à l'extérieur des bâtiments de la commission scolaire.

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