18 janvier 2017

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©Photo gracieuseté Catherine Hudon

« J'avais le feeling que ça pouvait marcher ! » C'est ce sentiment qui habitait Paule Lemieux depuis plusieurs années. L'idée d'ouvrir une boutique de laine était bien présente sur la liste des désirs de cette passionnée, mais c'est réellement lorsqu'elle est entrée dans une petite boutique de laine à Montréal qu'elle a su que sa vie allait changer. « Quand je suis entrée dans la boutique de laine l'Effiloché à Montréal, c'est devenu clair que j'allais faire ça ! Cet endroit était rempli de bonheur. »

Avec deux parents entrepreneurs, la fibre entrepreneuriale chez Paule Lemieux n'était pas très enfouie. « Je suis quelqu'un de très libre, je ne m'accommode pas très bien d'un patron ! J'ai beaucoup d'intuition et je dois la suivre. »

Après quelques mois d'opérations, la propriétaire avoue être très enthousiaste de la réponse positive des clients. « J'avais des attentes, mais je les gardais secrètes. Aujourd'hui, je peux confirmer que j'ai atteint mes objectifs. »

Vouloir une entreprise, et après ?

Paule Lemieux a suivi chacune des étapes pour aboutir à ce projet. « Je n'ai pas brûlé d'étapes, j'ai testé le produit, j'ai suivi un cours de lancement d'entreprise, j'ai eu de bons conseillers et c'est essentiel. On ne peut pas se lancer seul.Si on regarde l'ensemble, c'est super épeurant. La tâche est immense, il faut faire un pas à la fois. »

Des idées plein la tête et des projets à l'infini, Paule Lemieux apprécie l'appui qu'elle détient encore aujourd'hui des gens qui ont cru en son projet. « Ça prend des gens qui t'aident à voler bien haut, mais qui te remettent également les pieds sur terre. Pour voler très haut, je n'ai pas de problème, » affirme Mme Lemieux dans un éclat de rire.

Le tricot, un prétexte pour s'occuper de soi

Chose certaine, après nombreuses remises en question et quelques craintes, celle qui rassemble aujourd'hui plusieurs personnes autour de broches et de balles de laine a réussi à amener les autres à prendre du temps pour eux-mêmes. « C'est encore mal vu, particulièrement chez les femmes, de prendre du temps pour soi, on pense que c'est égoïste, mais je crois plutôt que c'est nécessaire, il faut avoir un équilibre. Je crois que pour être heureux dans la vie, il faut soit courir ou tricoter ! »

Il n'est pas étonnant que La Vie Laine aide les gens à résister au temps qui file dans le train-train quotidien. « Ici, les gens perdent la notion du temps. On tricote très souvent dans un silence, il faut l'apprivoiser, l'apprécier. »

Le tricot, une mode depuis toujours ?

Certaines se souviendront d'avoir vu leurs grand-mères tricoter. Peut-être même leur mère. Le tricot a pourtant été oublié de la fin des années 1980 au début des années 2000. C'est une génération complète qui n'a pas appris à tricoter. Cette forme d'art a évolué et beaucoup changé depuis son retour. « On est dans autre chose complètement, on est allé chercher des techniques de Russie et des pays de l'Est. »

La Vie Laine est un endroit pour se procurer de vastes sortes de laine de qualité, la propriétaire étant constamment à la recherche de nouvelles fibres, mais avant tout un endroit pour se rassembler autour d'un point commun, le tricot. Au-delà de la laine, Paule Lemieux a créé un réseau d'amis de tous âges, multiculturel. S'il est vrai qu'elle ne supporte pas la fermeture d'esprit, il suffit d'entrer dans son espace accueillant et coloré pour être convaincu.

Des cours sont offerts pour la saison d'hiver et commenceront le 24 janvier. Les cours multi niveaux de tricot, crochet, projet libre sont offerts en plus d'une initiation pour les enfants. Il est également possible de prendre rendez-vous avec la propriétaire pour un cours privé. Les balles de laine varient de 5 $ à 50 $.

Inscription : Se rendre sur place ou 418 724-0102