20 février 2017

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©Photo TC Media - Sonia Lévesque

La Corporation reçoit 100 000 $ sur une enveloppe totale de 497 110 $ pour organiser des activités culturelles dans le réseau du Regroupement des résidences pour aînés de La Mitis, au nombre de 13.

Il faut se garder cette marge de manœuvre, de ne pas copier un modèle qui ne nous convient pas, mais l'inventer. La priorité c'est la clientèle, les aînés dans ce cas-ci. -Liz Fortin

 « Si nos milieux sont vitalisés et nos résidences pour aînés sont attirantes, c'est toute l'économie qui en bénéficie. Si on décide de vivre nos retraites ici, parce qu'on aime le milieu de vie, si on peut retrouver les habitudes culturelles, tant mieux » souligne Liz Fortin, une bénévole active sur la scène culturelle mitissienne, à la tête de ce projet.

« On a de plus en plus d'artistes très intéressants qui s'installent dans nos régions, poursuit  madame Fortin. Je souhaiterais qu'avec eux, on développe des  '' produits culturels '' pour les aînés. Avec la  collaboration des résidences, qui ont ppuyé notre demande, on pourra se partager les frais pour faire venir un artiste, prolonger leur séjour et varier la présentation artistique » poursuit madame Fortin.

Elle donne en exemple les concerts de musique, les rencontres avec des auteurs, les activités autour du conte, du patrimoine - « les aînés ont beaucoup à dire à ce sujet » - la danse, toutes les disciplines en somme.

« Le défi est d'offrir quelque chose de plus large. Les bénévoles connaissant très bien les résidents vont pouvoir nous guider là-dedans » ajoute Liz Fortin.

Cynthia Boucher, qui est directrice de la Villa Vents-et-Marées de Sainte-Flavie, en plus de partager son temps dans trois autres résidences de La Mitis, voit cette initiative d'un très bon oeil. « Oui on vit en résidence parce qu'on a des besoins de base mais notre vie intellectuelle n'arrête pas parce qu'on vit en résidence » souligne madame Boucher.

En 2015, avec l'aide de l'ex-Conférence régionale des éluEs, le Regroupement de résidences a embauché une ressource en loisirs pour organiser des activités dans le réseau.

« Aucune résidence ne peut se permettre des coûts trop élevés. En se mettant ensemble, on va pouvoir offrir des activités culturelles à moindre coût » ajoute madame Boucher en parlant du besoin d'échanges et de partage des aînés.

Grâce à ce projet, les artistes iront dans les résidences mais les aînés iront aussi vers les artistes, ou dans les lieux culturels : bibliothèque, salle de spectacle ou festival.

Le modèle pourra ensuite être exporté dans les deux MRC voisines : La Matanie et La Matapédia. « Un peu comme la formule du salon de littérature, du CLAC, qui était inédite. Il faut se garder cette marge de manœuvre, de ne pas copier un modèle qui ne nous convient pas, mais l'inventer. La priorité c'est la clientèle, les aînés dans ce cas-ci » conclut Liz Fortin.

Pour le ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D'Amour, « il est précieux de pouvoir compter sur des partenaires régionaux et locaux engagés qui posent des actions concrètes sur le terrain et qui font qu'ensemble, nous nous assurons que le Québec demeure un endroit où il fait bon vieillir. »

Parmi les sept organismes à bénéficier du programme, mentionnons également le Centre d'action bénévole de la région de Matane (194 000 $) et le Centre polyvalent des aînés et aînées de Rimouski-Neigette (20 000 $).