Des citoyens s'indignent du déversement au quai de Rimouski

ENVIRONNEMENT. Le comité citoyen Non à une marée noire dans le Saint-Laurent manifeste des inquiétudes quant au déversement d'essence survenu mardi, au quai de Rimouski.

Quelque 3 700 litres d'essence ont été découverts dans une boîte de vannes bétonnée située aux installations portuaires de Suncor. « L'ardoise commence à être pleine avec Suncor. Ça peut être un incident mineur. Par contre, si on regarde la feuille de route du dossier Suncor, c'est un cumulatif. Il y a eu un déversement le 1^er janvier 2015 et la décontamination n'est pas terminée en date d'aujourd'hui », dénonce le porte-parole de Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, Martin Poirier.

Nos préoccupations ne sont pas alarmistes. Elles vont dans le sens du bien commun. -Martin Poirier

Le groupe souligne la vétusté des canalisations, qui dateraient d'une soixantaine d'années. « Les canalisations ont beau être à l'intérieur d'un caisson de béton. La façon dont on construisait les caissons à cette époque ne répondait pas à de hauts standards et le ministère de l'Environnement n'existait pas. Nos préoccupations ne sont pas alarmistes. Elles vont dans le sens du bien commun », indique M. Poirier, qui s'inquiète de la présence d'installations pétrolière à proximité des résidences.

Non à une marée noire dans le Saint-Laurent se questionne aussi sur l'entretien et l'inspection des infrastructures de la pétrolière, notamment aux réservoirs situés à Rimouski-Est. « C'est une compagnie qui vit encore pratiquement à l'âge de pierre. Ce sont des inspections visuelles qui sont réalisées. Elles ne se font pas les fins de semaine et les jours fériés. Il n'y a rien d'automatisé », estime un autre porte-parole du groupe, Benoit Saint-Hilaire.

Causes à déterminer

Du côté de Suncor, les manœuvres de pompage sont complétées. L'entreprise s'affaire toujours à déterminer les causes du déversement. Des tests d'étanchéité sont réalisés sur la conduite. « Le produit qui s'est déversé a complètement été récupéré. Les autorités de la Ville de Rimouski, dont le service des incendies, ainsi qu'Urgence-Environnement étaient sur place. Tout s'est fait dans les règles de l'art. Le pompage et la ventilation se sont faits très rapidement », assure le porte-parole de Suncor, Dean Dussault.

Le ministère de l'Environnement, affirme qu'il est trop tôt pour déterminer si Suncor sera mise à l'amende. Quant au déversement survenu le 1^er janvier 2015 aux réservoirs, l'entreprise dit être sur le point de compléter les travaux de décontamination, sans toutefois en préciser l'échéance.

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