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01 mars 2017

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

L’écosystème du fleuve menacé par la carpe de roseau

©Photo : gracieuseté MFFP.

ESPÈCE ENVAHISSANTE. L’une des quatre espèces de carpes asiatiques, la carpe de roseau, vient d’apparaître officiellement dans les eaux du fleuve St-Laurent. Le Ministère des Fôrêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) est très préoccupé par cette présence dans les eaux québécoises.

Il est essentiel de prévenir la colonisation des carpes asiatiques pour sauvegarder notre biodiversité. -André Martin

À la suite d’analyses d’ADN environnemental, le Ministère peut désormais confirmer la présence de ce poisson dans le fleuve Saint-Laurent et certains de ses tributaires. L'étude a été menée conjointement avec le laboratoire de génétique du Dr Louis Bernatchez de l'Université Laval.

« Les carpes asiatiques génèrent des impacts majeurs sur les milieux qu’elles colonisent. Le Ministère est très préoccupé par leur présence dans les eaux québécoises et il continuera d’agir sur plusieurs fronts afin de limiter leur propagation, en ciblant des actions prioritaires », mentionne Jacques Nadeau, responsable des communications au MFFP.

Différentes mesures sont envisagées afin de contrer cet envahisseur dans les eaux de différentes régions du Québec. Le Ministère de la Faune entend poursuivre l’implantation de saines pratiques de nettoyage des embarcations et de gestion de l’eau des viviers. Une attention particulière sera également portée à la gestion des barrages et des passes migratoires afin de limiter la propagation de carpes asiatiques du fleuve Saint-Laurent vers les eaux intérieures.

De plus, le Ministère annonce la mise en place de mesures limitant l’utilisation des poissons-appâts au Québec. Cette décision s’appuie sur le fait que le commerce de poissons-appâts et leur utilisation pour la pêche sportive sont reconnus comme des vecteurs d’introduction et de propagation de pathogènes et d’espèces aquatiques envahissantes, dont les carpes asiatiques.

Les carpes asiatiques ont été importées aux États-Unis dans les années 1960. C’est en s’échappant de sites d’aquaculture qu’elles ont commencé à envahir le fleuve Mississippi et les Grands Lacs. Il est reconnu que les carpes de roseau détiennent des taux de reproduction et de croissance exceptionnellement rapides. Elles peuvent endommager de façon importante les herbiers aquatiques et ainsi nuire à la survie des espèces indigènes qui utilisent ces milieux. De plus, peu de prédateurs peuvent se nourrir d’individus adultes, dont la taille peut atteindre 29 kg, comme l’a démontré la capture d’une carpe de roseau à Contrecœur en mai 2016.

À compter du 1er avril 2017, il sera interdit d’utiliser des poissons-appâts vivants en période hivernale partout au Québec. Par ailleurs, afin de réduire les risques de propagation d’espèces indésirables, le Ministère rappelle que les modalités annoncées en 2012 concernant l’interdiction d’utiliser des poissons-appâts morts en période estivale seront également effectives comme prévu à compter du 1er avril 2017.

Appelé à commenter cette situation, André Martin, président-directeur général de la Fondation de la faune a affirmé que des actions concrètes doivent être adoptées rapidement. « La Fondation de la Faune invite l’ensemble des intervenants fauniques du Québec à contribuer au contrôle de ce fléau qui a déjà dégradé de grandes superficies d’habitats aquatiques au sud de la frontière. Il est essentiel de prévenir la colonisation des carpes asiatiques pour sauvegarder notre biodiversité et pour protéger toutes les activités reliées à la pêche commerciale et à la pêche sportive. »

Pour en savoir plus sur les carpes asiatiques, consultez le site web du Ministère au : http://carpesasiatiques.gouv.qc.ca .

©Illustration : gracieuseté MFFP - Joseph R. Tomellen

Sur 110 échantillons prélevés dans le fleuve, du lac Saint-François jusqu'au lac Saint-Pierre, 16 endroits ont été identifiés positivement. Les analyses menées entre 2015 et 2017 ne permettent pas de savoir combien de poissons ont fait leur chemin jusqu'a

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