Des parents réclament sans succès l'option football pour le Paul-Hubert

©Photo TC Media - Sonia Lévesque

ENSEIGNEMENT. Une quinzaine de parents de Rimouski sont venus plaider devant le conseil des commissaires réuni à Mont-Joli, lundi soir, la pertinence d'offrir l'option football à l'école Paul-Hubert de Rimouski, à compter de septembre prochain. Sans succès.

« Cette décision relève du conseil d'établissement de votre école, c'est à elle d'établir la grille-matière. Ce qu'on sait cependant, c'est qu'au niveau de l'organisation scolaire, il n'y a pas assez d'inscriptions pour assurer l'option. Pour les autres années, la réflexion pourra continuer » a indiqué le président de la Commission scolaire des Phares, Gaston Rioux, aux parents visiblement surpris de cette réponse.

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Gaston Rioux, président de la Commission scolaire des Phares.

Cette situation dépasse de loin le football et déborde dans les autres sports. -Jean-Nicolas Béland

« On joue au ping-pong avec nous autres » a lâché la mère d'un élève en sortant de la salle de réunion. C'est qu'une semaine plus tôt, le même groupe avec en tête Marcel Côté, un enseignant retraité d'éducation physique du Paul-Hubert, et Jean-Nicolas Béland, entraîneur-chef du Sélect, ont tenté de convaincre le conseil d'établissement de l'école secondaire de Rimouski d'offrir l'option football en septembre prochain. « On s'est fait dire '' envoyez-nous vos documents '' qu'on leur a remis et sur lesquels ils nous ont dit qu'ils allaient se pencher. '' On communiquera avec vous ''. On n'a pas eu de réponses. La direction d'école a avisé l'enseignant que son option ne fonctionnerait pas l'an prochain » déplore Marcel Côté. « On comprend maintenant qu'on n'a pas d'affaire ici mais personne nous l'a dit » ajoute le retraité de l'enseignement.

Selon M. Côté, « la création d'une option football et son caractère participatif n'ont rien de comparables avec l'énergie et les dépenses exigées aux élèves inscrits dans un sport-études. La Commission scolaire doit favoriser la rétention des jeunes en offrant des parcours scolaires qui répondent aux attentes du milieu et non à celles d'une minorité » dit-il.

Marcel Côté va plus loin : « La carte de spécificités des écoles n'a plus lieu d'exister puisque cette notion, sans fondement, basée sur l'esprit de compétition entre les écoles relève d'une pensée centralisatrice totalement dépassée. »

Entraîneur-chef du Sélect de Rimouski, Jean-Nicolas Béland, lui-même un ex-élève du programme de football du Mistral, comprend mal les appréhensions de parents et d'enseignants du cette école.

« On entend que le Paul-Hubert aurait un agenda caché pour aller chercher le programme sport-études (enrichissement), nous entendons aussi qu'avec l'option football, la survie du programme de football est en jeu. Notre but c'est d'aller chercher une clientèle qui ne s'intéresse pas au football, et non pas d'aller voler une clientèle d'élite. On parle de quatre cours sur neuf jours, contrairement à des cours tous les jours dans un programme d'enrichissement. On ne remet pas le programme du Mistral en question. On a trouvé une solution qui permet d'aller chercher une clientèle à risque de décrochage scolaire » soutient l'entraîneur-chef, en précisant que seulement 19 joueurs du programme de football du Mistral proviennent de Rimouski sur les 125 qui le pratiquent.

Selon Jean-Nicolas Béland, qui s'est fait le porte-parole de parents, « cette situation dépasse de loin le football et déborde dans les autres sports. Nous comprenons cette réalité mais cette politique a des effets néfastes sur les jeunes Rimouskois » estime-t-il.

Selon MM. Côté et Béland, 26 jeunes avaient manifesté leur désir de s'inscrire à l'option football en septembre. La direction de l'école parlerait plutôt d'une dizaine. Quoi qu'il en soit, ce n'est que partie remise, assurent les deux hommes. « On ne baissera pas les bras » disent-ils.

Rappelons qu'à la dernière séance du conseil des commissaires, plus tôt en mars, des enseignants du Mistral ont voulu être rassurés sur le maintien du programme d'enrichissement en football à l'école du Mistral. La réponse du président Rioux ne les a pas déçus. « On est très fiers que ce qui avait été établi au départ le demeure » souligne l'enseignant Alexandre Lavoie en évoquant la règle d'un programme d'enrichissement par commission scolaire.

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