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26 avril 2017

Des paramédics dénoncent l'attitude de leur employeur

©Photo TC Media – Jean-Philippe Langlais

MOYENS DE PRESSION. Une trentaine d'employés du milieu préhospitalier étaient attendus pour manifester, ce matin, devant les bureaux des Services ambulanciers Porlier de Rimouski, et déplorent l'attitude de l'employeur dans l'actuel conflit de travail.

Les ambulanciers affirment que l'employeur exerce une obstruction pour restreindre leurs moyens de pression dans le processus de renouvellement de la convention collective. Les employés syndiqués ont ajouté trois nouveaux de moyens de pression à ceux initialement convenus avec le Conseil des services essentiels. Depuis le début avril, les travailleurs refusent de réaliser certains travaux de nettoyage en caserne, refusent de remplir un formulaire administratif pour les statistiques de l'employeur et disent « message compris » sur les ondes radio en guise de fin de conversation, au lieu de «10-4».

Les deux parties se sont retrouvées devant le Tribunal administratif du travail, la semaine dernière. La cause a été prise en délibéré et une décision est attendue. Entre temps, les ambulanciers comptent poursuivre leurs moyens de pression.

« L'employeur veut nous mettre des bâtons dans les roues en nous amenant devant les tribunaux sous prétexte qu'on fait des moyens de pression illégaux. C'est faux. Ça ne touche aucunement les services essentiels. Tous les autres syndicats emploient ces moyens de pression, mais il y a juste l'employeur Porlier qui m'a mis en demeure. Les autres employeurs dans le domaine ambulancier n'ont rien fait », indique le président de la Fraternité des paramédics de la Mitis – Rimouski-Neigette, Jérémie Landry.

De son côté, l'employeur estime que les nouveaux moyens de pression ont un impact sur un tiers, soit le Centre d'appels d'urgence des régions de l'Est du Québec. « L'utilisation des codes radio vise à assurer une transmission et une compréhension uniforme de l'information qu'on souhaite émettre. En verbalisant, il est possible que ça puisse amener une certaine interprétation qui n'est pas celle qu'on souhaite donner réellement au message », explique le directeur des opérations des Services ambulanciers Porlier, Pierre-Luc Dumont.

Les autres moyens de pression ajoutés occasionnent aussi une lourdeur administrative pour l'employeur. « On est obligé de mettre en place d'autres moyens pour assurer la salubrité de nos locaux. Pour les formulaires, ça demande plus de temps de la part de nos gestionnaires pour comptabiliser les données et être en mesure de les analyser », ajoute M. Dumont.

Le ministre Barrette pointé du doigt

Les paramédics dénoncent aussi la lenteur du processus de renouvellement de la convention collective. Ils estiment que les contraintes budgétaires imposées par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, compliquent la situation. La Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ), qui représente les employeurs, a d'ailleurs critiqué le contenu du contrat de service que le gouvernement a décrété le 29 mars. L'organisation avance que « le nouveau contrat de service prévoit d'importantes compressions, marque un net recul dans la prestation de services, affectera douloureusement les régions, en plus de s'attaquer au modèle d'affaires de PME québécoises ».

« On souhaite que le ministre Barrette mette ses culottes et tranche afin que les ambulanciers obtiennent ce à quoi ils ont droit », espère Jérémie Landry.

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