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24 mai 2017

Grève générale illimitée dans l'industrie de la construction

©Photo gracieuseté

ARRÊT DE TRAVAIL. Devant l'impasse des négociations, quelque 175 000 travailleurs de la construction du Québec, dont 5000 au Bas-Saint-Laurent, ont déclenché une grève générale illimitée ce matin.

« Les employeurs nous demandent de sacrifier du temps avec nos familles pour être disponible au travail. Il y a des limites à ne pas dépasser et elle est atteinte » souligne Michel Trépanier, porte-parole de l'Alliance syndicale de la construction, qui représente cinq syndicats de la construction.

La grève était le seul choix qui nous restait. Nous avons négocié jusqu'à la dernière seconde afin de tenter d'en venir à une entente. -Michel Trépanier

« La grève était le seul choix qui nous restait. Nous avons négocié jusqu'à la dernière seconde afin de tenter d'en venir à une entente. D'ailleurs, nous avons accepté à plusieurs reprises de collaborer avec la conciliatrice afin d'accepter un règlement qui évite un conflit. Malheureusement, les employeurs se sont entêtés à conserver leurs demandes déraisonnables et n'ont pas voulu accepter les propositions de la conciliatrice. Leur objectif est clair, ils veulent prolonger les négociations pour continuer à tirer profit de l'absence de rétroactivité. Ils misent sur une loi spéciale »,  estime Michel Trépanier.

À cet égard, un des syndicats membres de l'Alliance, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), met en garde le gouvernement libéral contre l'adoption d'une loi spéciale pour régler les négociations.

« La stratégie patronale manque de subtilité, nous voyons bien qu'ils négocient assis sur leurs deux mains et qu'ils souhaitent l'intervention du gouvernement. Québec ne doit pas jouer le jeu de la partie patronale », croit le président de la FTQ Daniel Boyer.

C'est la deuxième grève générale illimitée dans l'industrie de la construction en quatre ans. « En 2013, les employeurs avaient mis de l'avant les mêmes demandes. La grève en 2017 ne peut pas surprendre les patrons. Les mêmes demandes, la même fermeture et la même arrogance ne pouvaient que nous amener au même résultat », soutient  Michel Trépanier.

Des piquets de grève seront installés à l'entrée de plusieurs chantiers et les travailleurs sont invités à se mobiliser pacifiquement. L'Alliance syndicale rappelle qu'il est important que toutes ces actions se fassent dans le calme et le respect.

Point de vue patronal

De son côté, l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) critique sévèrement la stratégie de l'Alliance syndicale dont les actions, depuis le tout début, ont été menées avec un seul objectif : pouvoir déclencher la grève le plus rapidement possible, estime l'APCHQ, selon qui chaque jour de grève représente une perte de 45 millions de dollars.

« Une grève générale illimitée aura non seulement pour effet de paralyser l'industrie de la construction au Québec, mais elle engendra de grandes pertes économiques en plus de retarder la livraison de projets de construction et de rénovation à des citoyens », soutient le vice-président Développement stratégique et Communications de l'APCHQ, François-William Simard.

Selon l'APCHQ, l'Alliance syndicale n'ait jamais manifesté une réelle volonté d'en arriver à une entente. L'APCHQ dit avoir signifié son intérêt à négocier dès septembre dernier, mais que la partie syndicale a accepté d'entamer les négociations seulement à partir de la mi-mars. 170 jours de négociations ont donc été perdus, déplore la partie patronale.

Maintenant que la grève générale est déclenchée, l'APCHQ en appelle à l'Alliance syndicale afin que les manifestations dans les différents lieux de piquetage se fassent dans le respect et le calme. Elle espère qu'aucun acte de violence et d'intimidation ne soit commis lors de la grève.

« Nous nous attendons à ce que l'Alliance syndicale s'assure que la grève se déroule dans un climat pacifique. Nous réitérons que nous sommes disponibles jour et nuit pour en arriver à une entente négociée. Toutefois, le Québec ne peut se permettre de voir la grève s'éterniser. L'impact sur l'économie serait trop important », ajoute M. Simard.

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