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26 mai 2017

Un résident de Sainte-Luce entreprend des démarches pour une chirurgie à Cuba

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Trois médecins cubains se sont rendus à Sainte-Luce aujourd’hui afin d’expliquer les alternatives médicales proposées à Cuba, alors qu’un résident de la municipalité entreprend des démarches pour partir sur l’île se faire opérer d’une maladie de l’œil.

Donald Castonguay souffre d’une maladie génétique dégénérative, la rétinite pigmentaire. Ce père de trois enfants a décidé de partir à Cuba pour se faire soigner. « La rétinite pigmentaire ne se guérit pas. Je devrais y retourner pour suivre des traitements pour ne pas que ma vision diminue, il faudra que j’y aille au besoin. Depuis 1998, je vis avec ce diagnostic au quotidien, ma vue diminue, je le vois, c’est très insécurisant, c’est toujours des millimètres de vision que je perds, mais dans un an, je peux avoir perdu le double », explique celui qui vient de déménager à Sainte-Luce. Originaire de Saint-Gabriel, il a travaillé comme directeur commercial dans la vente de véhicules récréatifs à Amqui pendant près de 20 ans.

Dr Alberto Barrientos Castaño, chirurgien en ophtalmologie, explique que cette maladie cause une limitation sévère de la capacité visuelle du patient. « Elle peut conduire à la cécité complète. Un professeur cubain a développé un programme qui permet de stopper la maladie pour améliorer la qualité de vie du patient. »

Le chirurgien explique que le programme de trois semaines permet une revascularisation de la rétine : « Comme il s’agit d’une maladie génétique, on ne peut pas la guérir mais on peut améliorer la circulation sanguine sur la rétine. » Il ajoute qu’en 25 ans, près de 5 000 patients de 80 pays sont passés par la clinique, dont 241 patients du Canada, une majorité provenant du Québec.Il précise que 90 % de patients ont constaté un arrêt de la progression de la maladie. « Selon nos statistiques, chez 9,2 % des patients, la maladie continue. » 

Une solution complémentaire

Le Luçois d’adoption indique qu’il a trouvé cette alternative par l’entremise de Services santé international (SSI) sur Internet en faisant une recherche sur la rétinite pigmentaire il y a deux ans: « Il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas cette option. On ne nous met aucune pression, on y va à notre rythme. J’ai demandé mon dossier médical, SSI l’a traduit et l’envoyé à Cuba. » Il a lancé une campagne de financement en avril pour espérer pouvoir partir à Cuba : « J’essaie d’obtenir 18 000 $ pour la première année seulement via la plateforme de sociofiancement gofundme.com. Il faudra accumuler plus pour faire une réserve pour les autres années. »

M. Castonguay explique que ni le système de santé du Québec ni celui du Canada ne peuvent apporter de solution réelle à sa maladie. « Ce sont des moyens qu’on est obligé d’aller chercher à l’extérieur. Ce qui est décevant, c’est que souvent les gens collent une étiquette négative sur Cuba. Mais ce sont des experts dans leur domaine. »

Le président de SSI, Alain Leclerc, précise que ces alternatives ne sont pas proposées dans un esprit de compétition avec le système de santé Québécois : « C’est une solution complémentaire. On s’adresse aux personnes qui ne trouvent pas de solutions satisfaisantes à leur situation de santé. Ça nous permet de faire une différence régulièrement dans la vie de gens qui sont dans la situation de M. Castonguay, mais aussi des gens qui ont des problèmes d’hernies discales, ou en oncologie. On dit que l’immunothérapie est la solution d’avenir, mais au Québec on ne sait pas si on aura les moyens de se payer ces solutions. À Cuba, cela fait 20 ans qu’ils travaillent là-dessus, il y a déjà des solutions. »

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