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27 mai 2017

La pratique de la bicyclette au Canada

Rapports sur la santé, avril 2017

©Photo TC Media - Réal-Jean Couture - Archives

À une époque où près du tiers des enfants et environ les deux tiers des adultes ont un surpoids ou sont obèses, le cyclisme pour les loisirs ou le transport est un bon exercice. Une nouvelle étude souligne les récentes statistiques sur le cyclisme, ainsi que les tendances en matière de décès liés à la pratique du cyclisme et de port du casque.

Statistique Canada rapporte qu’en 2013-2014, 41 % des Canadiens âgés de 12 ans et plus (environ 12 millions) ont déclaré avoir fait du vélo au cours des 12 mois précédents. Les pourcentages étaient plus élevés au Québec (48 %) et au Manitoba (46 %), tandis qu'ils étaient plus faibles dans les provinces de l'Atlantique (de 18 % à Terre-Neuve-et-Labrador à 32 % au Nouveau-Brunswick), en Saskatchewan et en Ontario (38 % dans les deux cas) et au Nunavut (23 %). Les hommes étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes de déclarer avoir fait du vélo au cours de l'année précédente : 46 % par rapport à 34 %.

La pratique du cyclisme diminuait avec l'âge. Une grande majorité (82 %) des jeunes de 12 à 14 ans ont déclaré avoir fait du vélo. À 50 ans ou plus, le pourcentage était de 27 %.

La pratique du cyclisme était plus répandue chez les personnes appartenant aux ménages ayant un niveau de scolarité et un revenu élevés.

Décès

De 1994 à 2012, 1 408 cyclistes sont décédés des suites d'un accident, ce qui représente une moyenne de 74 personnes par année. Cela représentait une baisse comparativement à la période de 1980 à 1994, alors que la moyenne annuelle de décès était de 111. À ce moment, 57 % des décès de cyclistes touchaient les personnes âgées de moins de 20 ans, par rapport à 30 % dans le cas des décès plus récents. La plupart des cyclistes décédés étaient des hommes.

Le taux annuel de décès attribuables aux accidents de vélo a varié au cours de la période de 1994 à 2012, allant d'un creux de 1,6 décès par million d'habitants (2003) à un sommet de 2,9 décès par million d'habitants (1994). Cependant, le taux est demeuré inférieur à celui observé dans les années 1980, alors qu'il variait de 3,0 à 4,5 décès par million d'habitants.

Le taux de mortalité chez les cyclistes était de 2,6 décès par million d'habitants en 2012. Ce taux était inférieur à ceux pour les piétons et les occupants de véhicules à moteur, respectivement de 9,0 et 43,0 décès par million d'habitants. Même s'ils s'avèrent utiles pour faire des comparaisons, les taux ne font pas état des risques pour les cyclistes en particulier.

Port du casque

Des quelque 12 millions de cyclistes âgés de 12 ans ou plus en 2013-2014, 42 % ont déclaré avoir « toujours » porté un casque en vélo au cours de l'année précédente; les autres (58 %) l'ont fait « la plupart du temps », « rarement » ou « jamais ».

Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de toujours porter un casque (46 % contre 39 %). Le taux de port du casque était également plus élevé au début de l'adolescence (de 12 à 14 ans) et à partir de 50 ans. Pour ces deux groupes, environ la moitié des cyclistes ont déclaré toujours porter un casque. Chez les adolescents plus âgés (de 15 à 17 ans) et les jeunes adultes (de 18 à 24 ans), environ un quart des cyclistes portaient toujours un casque. Le port du casque était beaucoup plus fréquent que 20 ans auparavant.

Les données de 2013-2014 laissent supposer que les personnes qui portent un casque de vélo ont tendance à être plus prudentes. Par exemple, les cyclistes qui portaient « toujours » un casque étaient plus susceptibles que les autres cyclistes de toujours porter une ceinture de sécurité, aussi bien en tant que conducteur que passager (90 % contre 76 %) et d'avoir eu le vaccin contre la grippe au cours de l'année précédente (33 % contre 20 %).

Les cyclistes qui portaient le casque étaient moins susceptibles que ceux qui n'en portaient pas de fumer (10 % contre 21 %), ou de s'adonner à un abus occasionnel d'alcool (17 % contre 27 %). Ces liens entre le port du casque de vélo et d'autres mesures de précaution demeurent même lorsque l'âge, le sexe et le niveau de scolarité sont pris en considération.

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