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27 juin 2017

Cedrico maintient ses opérations

NOUVELLE TAXE FRONTALIÈRE. L'industrie du bois d'œuvre doit composer avec une nouvelle taxe frontalière avec les États-Unis de 7 %, qui s'ajoute aux droits compensatoires de 20 % déjà en vigueur depuis avril dernier.

 Il faut considérer toute l'instabilité d'un arrêt de production. -Denis Bérubé

Ce nouveau droit antidumping qui porte à 27 % la taxe frontalière n'aura toutefois pas d'impact sur les emplois de Cedrico. « Pour le moment, les conditions de marché sont bonnes. Il faut considérer toute l'instabilité d'un arrêt de production. On transforme 13 000 mètres cubes solides de bois à notre usine de Causpascal, cela a une influence importante sur les achats de bois privé, sur les emplois et le transport de copeaux, le transport de bois rond, le transport de bois de sciage, nos clients, etc. Pour le moment, ça n'en vaut pas la chandelle, même de ralentir. On préfère garder notre plan d'opération comme prévu » explique Denis Bérubé.

De plus, poursuit l'industriel du sciage, « dans l'organisation de Cedrico, la 1ère et la 2e transformation font un tout. S'il y en a une qui tousse, l'autre tousse aussi. L'usine de 2e transformation, sa productivité, le montage des ventes, etc. est faite selon ce que la première transformation fait. Tout cela a trop d'importance par rapport à l'enjeu qui est sur la table pour le moment de ralentir ou d'arrêter nos opérations » soutient M. Bérubé.

« Ce qu'on tente de faire, c'est de passer la taxe de 20 %, mais le marché n'en prend que 10 %. Autrement dit, l'autre 10 % vient de nos poches. La chance qu'on a, ce sont les conditions économiques favorables. Le marché va bien. Ce qui est malheureux par contre, on ne peut pas en profiter pleinement » déplore Denis Bérubé.

Par ces droits compensatoires, le département du commerce américain se défend de vouloir protéger ses producteurs contre leurs homologues canadiens accusés de vendre leur bois en dessous du prix du marché.

Par voie de communiqué, le président du Conseil de l'industrie forestière du Québec dit regretter que « le nouveau régime forestier québécois, mis en œuvre en 2013 et répondant aux préoccupations exprimées depuis plusieurs années par la partie américaine, n'ait pas été pris en compte dans les récentes décisions du Département du commerce américain. L'industrie demeure engagée à faire reconnaître ce nouveau régime forestier et à obtenir un libre accès au marché américain pour ses produits », indique André Tremblay.

« En s'engageant davantage dans la voie du protectionnisme, les États-Unis pénaliseront leur propre économie. La demande en bois québécois et canadien demeurera élevée, néanmoins, les consommateurs et les constructeurs américains devront payer leur bois près de 30 % plus cher. Au bout du compte, tout le monde sortira perdant de ce conflit » estime pour sa part Mario Provencher, maire de Rouyn-Noranda et président du Comité sur la forêt de l'Union des municipalités du Québec dans un communiqué émis aujourd'hui.

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