Davantage de prévention est de mise pour les jeunes cyclistes à Rimouski

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Afin de sensibiliser les jeunes aux dangers potentiels qu’ils peuvent rencontrer en vélo aux abords des routes, Rimouski Ville cyclable et la Sureté du Québec se rendent dans des écoles ou camps de jour pour y faire de la prévention. Cependant, selon les deux organisations, les efforts pourraient être améliorés.

Julie Gagné, sergente coordonnatrice locale en relation avec la communauté au poste de la SQ de Rimouski, explique que pour sensibiliser les jeunes, elle se sert du programme de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), « Génie Vélo », une trousse destinée aux policiers et aux patrouilleurs qui veulent sensibiliser les jeunes de sept à douze ans aux règles de sécurité à vélo : « On présente ça dans les écoles. Par exemple, je suis allée faire une présentation à l’école du quartier Nazareth cette année, où les élèves n’avaient plus le droit de se rendre à l’école en vélo à cause de nombreux sens uniques. Quand on a des demandes que l’on peut honorer, on le fait. C’est sûr qu’il y a place à amélioration, mais il m’est impossible d’aller dans toutes les écoles. »

Elle mentionne que deux cadets embauchés par la SQ et la Ville de Rimouski pour la saison estivale se rendent dans les camps de jour de la Ville pour y faire de la sensibilisation sur le Code de la route : « C’est une mini-sensibilisation. Ils utilisent de grands cartons, avec des dessins et des plans sommaires de rues, pour expliquer aux enfants quoi faire lorsqu’on arrive à un stop, à un feu rouge, comment se comporter quand on est plusieurs vélos sur la route, ce genre de choses. »

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Michel Cloutier lors du 23e Vélo Bazar de Rimouski.

Un projet pilote initié par Vélo Québec

L’association Rimouski Ville cyclable (ARVC) a lancé il y a deux ans son « École du Vélo », qui vise à promouvoir la sécurité et les habiletés, en plus de donner le goût du vélo aux jeunes. L’organisme à but non lucratif est à la recherche de ressources stables pour la développer : « Nous sommes un organisme de bienfaisance qui mobilise un bon nombre de bénévoles dans un plusieurs projets, comme le Vélo Bazar, Vélo Patrouille, service-conseil infrastructure, mobilité active, Vélo Fête. Nous aimerions faire plus. Mais pour l’instant, nous disposons de ressources très limitées, nous devons les consolider avant de pouvoir offrir d’autres services », explique Michel Cloutier, coordonnateur de l’ARVC.

M. Cloutier précise que Rimouski Ville cyclable est en attente des résultats d’un programme pilote de formation que Vélo Québec est en train d’expérimenter, le programme « Cycliste averti », qui se déroule à l’école et vise à préparer les élèves de 5e et 6e année à se déplacer à vélo de façon sécuritaire et plus autonome dans leur environnement : « Nous attentons les résultats de cette expérience et espérons qu’un tel programme sera soutenu par les différents paliers de gouvernements. Cela peut prendre de nombreuses années, ce serait un rêve de pouvoir avoir un échéancier plus hâtif. »

Un vélo est un véhicule

La sergente Gagné rappelle que sur la route, un vélo est considéré comme un véhicule et qu’il est donc soumis aux règles du code de sécurité routière. « Il faut continuer à être patient et faire preuve de courtoisie sur la route, être tolérant avec les autres usagers de la route », insiste la sergente. De plus, elle indique que c’est le rôle du parent de transmettre les règles de sécurité à l’enfant en bas âge et à superviser les lieux où ce dernier pourra pédaler de façon sécuritaire.

Michel Cloutier ajoute qu’il est bon de noter que depuis 30 ans, les accidents impliquant des vélos sont en constante diminution malgré l’augmentation importante du nombre de cyclistes sur les routes durant la même période.

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