Le soulier à « clip » n’est pas mis en cause

©Photo TC Media - Pierre Michaud

ACCIDENTS DE VÉLO. Des experts en vélo estiment que le soulier « à clip » ne serait pas en cause dans des accidents majeurs, contrairement à une opinion répandue à ce sujet.

Nombreux sont ceux qui estiment que des décès accidentels survenus au cours des dernières années pourraient avoir un lien avec ce fameux équipement. Celui-ci permet d’agrafer le soulier dans la pédale, mais implique qu’il faut exercer un certain mouvement du pied pour le dégrafer, sinon c’est la chute. Si on est un profane, on peut croire que des situations inattendues pourraient causer un accident empêchant le cycliste de retirer son pied à temps, ce qui provoquerait sa chute.

Dans le cas du décès de l’homme d’affaires Charles Albert, survenu le 5 juillet dernier, dans la région de Montréal, le coroner Jean Brochu a été mandaté pour enquêter. « Il sera amené à établir les causes probables de l’accident, ce qui implique forcément une évaluation des équipements utilisés », explique la relationniste du Coroner du Québec, Geneviève Guilbeault.

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René Bérubé, de Vélo Plein Air.

Basse vitesse

« Personne ne nous a rapporté de problème avec cette pièce d’équipement très répandue chez les cyclistes de route depuis 25 ans. Les accidents sont souvent dû à des concours de circonstances. Le soulier « à clip » n’est pas un problème majeur. Les gens peuvent faire des chutes en l’expérimentant mais c’est toujours à basse vitesse », ajoute la directrice générale de Vélo Québec, Suzanne Lareau.

« C’est un peu comme une fixation de ski qui se déclenche en cas de problème. Elle peut être rigide ou souple selon les caractéristiques du cycliste. Ce n’est pas un facteur d’accidents graves. Dans 95% des cas de ce qui nous est rapporté, les accidents avec soulier « à clip » ne surviennent qu’à très basse vitesse, près d’un arrêt ou d’un feu. Quand on « oublie » de dégrafer son soulier, on peut avoir des pertes d’équilibre avec chute mais ce ne sont jamais des blessures sérieuses. Nous, on recommande cet équipement aux cyclistes. Ici, on s’en sert tous (les employés de Vélo Plein Air). Il faut simplement développer de nouvelles habitudes, être plus alerte et suivre les consignes. C’est un équipement très pratique car il fait travailler les muscles différemment. On ne fait pas qu’appuyer sur la pédale, on la ramène aussi. Cela entraîne moins de fatigue à long terme », croit René Bérubé, du commerce spécialisé Vélo Plein Air.

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