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19 septembre 2017

La rétention du personnel est une priorité des comités des usagers

©Photo gracieuseté

SANTÉ. De passage à Rimouski hier et aujourd'hui dans le cadre d'une tournée, le Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU) espère que les professionnels de la santé aient accès à une formation bonifiée et à un meilleur traitement, dans le but de les encourager à pratiquer en région.

Le RPCU est d'avis que la formation des médecins, des infirmières et des préposés aux bénéficiaires doit être mieux ciblée afin que les jeunes travailleurs puissent avoir une raison de rester dans la région. « Le vieillissement de la population est un problème majeur, ce qui veut dire qu'il y a beaucoup moins de jeunes. On ne peut pas se permettre d'en perdre chaque année. Pour nous, la solution est que le milieu de l'éducation et que les municipalités puissent avoir de meilleures formations à l'intérieur de la région. C'est essentiel », souligne le directeur général du RPCU, Pierre Blain.

La solution est que le milieu de l'éducation et que les municipalités puissent avoir de meilleures formations à l'intérieur de la région. -Pierre Blain

L'embauche de préposés aux bénéficiaires toujours en formation constitue une bonne façon de faire, selon le RPCU. « Le problème est qu'il manque de personnel dans le réseau, surtout des préposés aux bénéficiaires. C'est un peu ce qui est ressorti des discussions. Il va falloir qu'on dépasse ce qu'on est habitué d'avoir comme norme pour pouvoir donner le service », indique M. Blain.

Accès aux services

Le RPCU articule sa tournée autour de différents axes. L'accès à un médecin de famille s'avère toujours complexe dans la région, selon le Regroupement. « Au Bas-Saint-Laurent, généralement, les gens ont un médecin de famille. C'est compliqué sur le plan du guichet d'accès, pour les autres personnes, surtout en raison de la grandeur du territoire », signale Pierre Blain.

Le directeur général du Regroupement constate certains points positifs dans la région, notamment en ce qui a trait au temps d'attente à l'urgence. Il y a toujours place à l'amélioration selon lui. « La moyenne chez vous est beaucoup plus basse qu'ailleurs au Québec. Elle est de 14 heures en moyenne au Québec et ici elle est d'un peu plus de sept heures. Ce n'est pas suffisant pour nous. Je pense qu'il faut qu'on puisse avoir un meilleur accès. On pense qu'il y a place à un meilleur arrimage avec les groupes de médecine familiale », estime M. Blain.

La question de la maltraitance des personnes âgées et l'offre de soins à domicile sont d'autres enjeux qui préoccupent les comités des usagers de la région.

Enjeu d'élections

Les préoccupations et points de vue récoltés dans le cadre de la tournée du RPCU seront compilés et alimenteront l'organisme en vue de la campagne électorale provinciale de l'automne 2018. Les demandes des usagers consultés permettront de questionner les différents partis politiques. « On voudrait des engagements précis, non pas seulement pour l'ensemble du Québec, mais pour les régions. Certains partis politiques ont indiqué que les régions sont importantes. On veut que les bottines suivent les babines », souhaite Pierre Blain.

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