Onze paroisses réunies au sein d'une même Unité pastorale

©Photo TC Media - Gaétan Morissette

RÉORGANISATION. Plus tôt en septembre, l'archevêque de Rimouski, Mgr Denis Grondin, a procédé à l'installation de l'équipe de la nouvelle Unité pastorale missionnaire de La Mitis, à l'église Notre-Dame-de-Lourdes de Mont-Joli.

Dans La Mitis, cette unité est formée de 11 paroisses autrefois réparties dans trois secteurs pastoraux, soit Métis-sur-Mer, Padoue, Price, Saint-Octave, Sainte-Flavie, Mont-Joli, Saint-Joseph-de-Lepage, Sainte-Angèle-de-Mérici, Saint-Gabriel, Les Hauteurs et Saint-Charles-Garnier.

Pour y arriver, on est obligé de regrouper trois, quatre, cinq paroisses pour réunir le salaire d’un prêtre. Là encore, certaines paroisses n’arrivent pas à répondre convenablement. -Adrien Édouard, prêtre

Trois ou cinq autres paroisses pourraient s'ajouter dès l'an prochain, confirme le prêtre modérateur de l'Unité pastorale, Adrien Édouard.

Le manque de prêtres et les difficultés financières des paroisses ont conduit à cette réorganisation qui touche l'ensemble du diocèse. « Pour y arriver, on est obligé de regrouper trois, quatre, cinq paroisses pour réunir le salaire d’un prêtre. Là encore, certaines paroisses n’arrivent pas à répondre convenablement » explique l'abbé Édouard, qui est à la tête d'une équipe de deux prêtres - l'incluant - d'une personne laïque et d'un diacre. Pour compléter cette équipe, un agent de pastorale et une personne accompagnatrice des fabriques devront être désignées.

« Si je pouvais parler de défis à relever, je pointerais deux grands défis : celui t’atténuer les résistances aux changements et celui de briser les barrières entre les paroisses pour ériger des ponts, les encourager à travailler ensemble à leur mission commune » indique l'abbé Édouard, qui est arrivé dans le diocèse de Rimouski, il y a 14 ans.

Même si 11 paroisses forment l’Unité pastorale de la Mitis, il n’y a pas de grands changements dans les services que les paroisses recevaient avant la formation de cette Unité, indique Adrien Édouard. Les 11 paroisses continuent d’avoir des célébrations liturgiques à chaque fin de semaine. Et chaque paroisse a deux messes dominicales par mois.

Des fabriques appelées à se regrouper et des églises à fermer

Malgré le regroupement de paroisses au sein d'une même Unité, les fabriques continuent de fonctionner de façon autonome. Toutefois, cette situation est appelée à changer dans l'avenir.

« Les fabriques ne peuvent plus travailler en «silo». Un grand discernement est nécessaire en vue d’une mise en commun de certains services. Ce sera la mission de la personne accompagnatrice des fabriques » indique le prêtre modérateur de l'Unité pastorale de La Mitis, Adrien Édouard, qui ne cache pas sa hâte de voir cette personne nommée.

C'est connu : des églises ne pourront échapper à la fermeture éventuellement. « À court terme, non. À moyen terme, oui. Cependant, je ne peux pas vous dire laquelle présentement. Ordinairement, cette décision ne vient pas ni du prêtre responsable ni de l'archevêché. Elle vient toujours des conseils de fabrique qui réalisent qu'ils ne peuvent plus entretenir leur église, et qui demandent à l'évêque de la désacraliser en vue de sa vente ou de sa conversion à une autre mission. Ils peuvent aussi lui demander l'annexion de leur paroisse à une autre. Je sais que du côté du diocèse on privilégie le partenariat «paroisse-municipalité», quand c'est possible » souligne l'abbé Édouard.

Dans La Mitis, une seule église a fermé ses portes au cours de la dernière décennie, soit l'église Sainte-Bernadette-Soubirous à Mont-Joli. Elle a toutefois été reprise par une autre église, de confession protestante, l'Église la Bible parle.

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