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16 octobre 2017

Mairie de Rimouski : un sujet brûlant pour casser la glace

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

PREMIER DÉBAT. Les cinq candidats à la mairie ont participé à leur premier débat ce lundi après-midi et ont pu faire valoir leurs positions sur un sujet brûlant, l’avenir de la Cathédrale de Rimouski, fermée au public depuis novembre 2014.

C’est le Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la Cathédrale, un groupe présidé par Jacques Landry et qui privilégie une vocation de culte pour l’avenir de la Cathédrale, qui avait organisé cette table de discussion, qui avait pour objectif de faire connaitre les intentions des cinq candidats à la population, puisque celui-ci a été diffusé à la radio et sur le Web.

Quatre questions ont d’abord été posées aux candidats Pierre Chassé, Djanick Michaud, Marc Parent, Frédéric Rioux et Gilles Thériault, chacun avait deux minutes pour y répondre. Puis, une question finale permettait, en cinq minutes chacun, d’exprimer une position plus complète sur l’avenir de l’édifice.

Le modérateur, Olivier Therriault, a indiqué que les questions avaient été préalablement envoyées aux candidats la semaine dernière en vue de cette table ronde.

Forcer l’exécution des travaux

Sur la question de savoir si la Ville a à forcer l'exécution de travaux sur la cathédrale d'ici fin 2017, Pierre Chassé estime que quand un propriétaire privé ne veut pas assumer ses responsabilités pour un immeuble, il ne peut pas se tourner systématiquement vers la ville, et donc tous les contribuables pour le faire à sa place. « Pourquoi cela devrait être différent pour la cathédrale ? Avant que la Ville n’investisse un seul dollar dans un projet quelconque, je dois être convaincu que les propriétaires ont fait un effort maximal. »

M. Thériault pense lui aussi qu’il faudra des recours, expliquant que le propriétaire d’un bien patrimonial a des obligations de protections et de préservation de son bien en vertu du règlement municipal. M. Rioux estime pour sa part que « ça a assez niaisé ». « Les travaux nous ont pris en otage. On est capable de forcer l’exécution des travaux sans aller à la Cour supérieure. Il peut par exemple y avoir des constats d’infraction envoyés. »

Marc Parent ne souhaite pas forcer les travaux, parce qu’il estime notamment que des poursuites judiciaires seraient longues et couteuses et que d’autres options sont sur la table pour régler rapidement le dossier, et ce, sans investir des sommes phénoménales. Djanick Michaud croit que la Ville doit être facilitatrice et non coercitive dans le dossier et, comme Marc Parent, que d’autres éventualités n’ont pas été analysées.

Deux projets concrets avancés

Plus tard au cours de la rencontre, Marc Parent a dévoilé son plan pour la Cathédrale, celui de réinstaller la Coopérative Paradis dans la Cathédrale, tel que préconisé par le Comité 1862 en 2015, avant que celui-ci ne se retire du dossier, laissant place au Comité 2016.

Djanick Michaud a, pour sa part, dévoilé sa solution en préconisant d’installer Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ) dans l’édifice afin d’assurer sa pérennité. « Aujourd’hui, j’entrevois la possibilité que l’Archevêché s’engage dans la démarche dans la mesure où un projet porteur avec la bibliothèque nationale nous permettrait de sauvegarder le bâtiment et préserver l’orgue. »

M. Michaud et M. Parent ne rechignent pas à aider financièrement la fabrique, s’ils sont élus maires, mais à la condition qu’un projet porteur, tel que ceux proposés, soit sur la table. Pour Marc Parent, l’Archevêché doit allonger des sommes permettant la restauration de la Cathédrale, mais il explique aussi que la Ville pourrait acheter le presbytère pour compléter les 4 M$ manquant au montage financier du projet de Coop Paradis dans la Cathédrale.

M. Chassé a fait valoir que tout comme l’administration Forest dont il faisait partie, il est favorable lui aussi à acquérir le presbytère « tant que l’usufruit de la vente soit exclusivement pour la restauration. »

Classement patrimonial

Frédéric Rioux pense que l’Église devrait engager un consultant pour vérifier les travaux à faire pour remonter la cote de la Cathédrale de D à C pour qu’elle soit admissible à de l’aide financière : « Si on n’essaie pas, on ne sait pas. Je crois aussi que l’Église doit démontrer qu’elle a l’argent pour le faire. » La cathédrale a été classée D au classement du Conseil du patrimoine religieux du Québec, l'excluant du programme d’investissement du gouvernement.

Pierre Chassé préconise de refaire une demande de classement de la Cathédrale et de vérifier les raisons du premier refus de la reconnaissance de la Cathédrale auprès du ministère de la Culture et des Communications : « Les communications avec Mgr Denis Grondin ont été menées de main de maître par le Comité 1862, avec Louis Khalil et Chantal Pilon. Malheureusement l’autre comité s’est présenté sans préavis et sans recherche de complémentarité avec le comité existant et cela a sonné le glas à cette perception d’unité que nous avions à Rimouski, et on connait la suite : la zizanie s’est installée, le syndrome de la salle de spectacles a repris vie. »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Pierre Chassé

L’expérience de l’église de Sacré-Cœur

Le candidat Thériault, qui a été un peu plus bref que les autres dans ses réponses, croit pouvoir se servir de l’expérience qu’il dit avoir accumulée alors qu’il s’est porté à la sauvegarde de l’Église de Sacré-Cœur : « J’ai agi comme simple citoyen en assumant le leadership, convaincu du sens historique et du respect des bâtisseurs. L’église de Sacré-Cœur a été condamnée sans appel, la fabrique a annoncé sa vente sans consultation préalable. Aujourd’hui, en ayant mis la main à la pâte avec des bénévoles et partenaires, l’église fonctionne très bien. Le même problème se pose avec la Cathédrale. Si je suis élu maire, j’assurerai un suivi  nécessaire. »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Gilles Thériault

Pas de centre-ville sans cathédrale ?

Pierre Chassé indique qu’il faut envisager un projet porteur pour la Cathédrale en même temps que la réflexion s’amorce pour tout le centre-ville. « Afin de relier l’est et l’ouest, il faut penser à une place publique centrale animée et il faut inclure dans ces projets la restauration de cathédrale. » Une position partagée par M. Michaud, qui croit que la perspective de la BAnQ pourra permettre une diffusion des arts et de la culture à travers un réseau plus large englobant Québec et Montréal : « Il pourrait en résulter une intégration permettant de joindre nos deux parties du centre-ville. On viendrait compléter un tout au niveau culturel qui pourrait devenir la marque de commerce de notre ville. »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Les candidats, Pierre Chassé, Djanick Michaud, Marc Parent, Frédéric Rioux, Gilles Thériault, réunis dans un premier débat.

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