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23 février 2017

Les producteurs bovins veulent une meilleure sécurité du revenu

©Photo TC Media - Alexandre D'Astous

Les producteurs bovins du Bas-Saint-Laurent réclament une meilleure sécurité du revenu pour combler les fluctuations des prix qui ont connu une forte baisse en 2016.

Les producteurs ont profité de leur assemblée générale annuelle de mercredi à Rimouski pour mettre de la pression sur leur fédération provinciale ainsi que sur la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. « C’est bien beau le lait diafiltré et la fiscalité, mais pour nous ça ne change pas grand-chose. Le dossier principal de l’UPA en 2017 doit être la sécurité du revenu», lance le producteur de veaux d’embouche de Causapscal et 2e vice-président du Syndicat des producteurs de bovins du Bas-Saint-Laurent, Maurice Veilleux. Une résolution a été adoptée afin de demander à la Fédération des producteurs de bovins du Québec et à la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent que la structure syndicale priorise dans ses interventions les dossiers de la sécurité du revenu et de la santé animale.

Au plan de la santé animale, plusieurs producteurs dénoncent le fait qu’il soit parfois difficile d’avoir accès rapidement à un vétérinaire en raison des grandes distances à parcourir. Il y a aussi un manque de vétérinaires dans la région.

Des défis à relever

Les producteurs de bœufs de la région sont conscients de l’importance des défis à relever, peut importante le type de production. Pour le bovin de réforme, le défi est de mettre en marché des animaux de qualité. « Présentement, ça va assez bien. Les veaux de qualité se vendent bien et le prix de la vache de réforme remonte un peu. Les acheteurs nous demandent des veaux de meilleure qualité. Les producteurs laitiers doivent être motivés pour envoyer des bons veaux», indique le représentant du comité des bovins de réforme, Pierre Ruest, de Saint-Anaclet.

Les producteurs de veaux de grains veulent travailler sur le développement de marchés. Ils réclament que les dépenses de promotion et de recherche soient incluses dans le calcul des coûts de production à l’assurance stabilisation. Vital Potvin représente ses producteurs.

Les producteurs de veaux de lait disent travailler beaucoup à l’amélioration de la qualité du petit veau laitier. Le prix des bouvillons d’abattage et des veaux d’embouche a fortement chuté en 2016. « Il faut permettre aux producteurs d’avoir un revenu descend pour relancer la production et intéresser la relève», mentionne Jacques Fortin.

« Avec Paradis (Pierre), on était bloqué. On ne pouvait rien faire. C’était une fin de non-recevoir. Espérons que son successeur (Laurent Lessard) aura une meilleure écoute. Il faut que ça avance. La sécurité des revenus est incontournable pour nous permettre de nous imposer sur les marchés. On sent une meilleure écoute du nouveau ministre. Il faut rattraper le temps perdu assez vite», ajoute M. Ruest.

« Un meilleur revenu permettrait de diminuer les problèmes de détresse psychologique. On pourrait alors commencer à penser à transférer à la relève et à augmenter le cheptel pour augmenter nos parts de marchés. Présentement, nos producteurs n’ont plus la capacité d’investir», renchérit M. Veilleux.

« Nous sommes des travailleurs polyvalents qui doivent faire plusieurs choses, mais nous sommes payés comme des bien-être», déplore un autre producteur.

L’encan va bien

Le président de la Coopérative des encans d’animaux du Bas-Saint-Laurent au Bic, René Gagnon, a profité de l’assemblée pour faire le bilan de l’année 2016. « On a travaillé fort et on termine l’année avec un léger surplus financier. Nous avons encanté 49 976 têtes, soit une augmentation de 4 778 par rapport à 2015». Un encan spécial pour le veau d’embouche aura lieu le 9 mars.

Détresse psychologique

Le président du Syndicat bas-laurentien, Daniel Reichenbach, dit noter énormément de détresse psychologique chez ses membres qui peinent à joindre les deux bouts. « J’ai de la peine de voir que des gens vont jusqu’au suicide parce qu’ils n’ont plus d’espoir. Il n'y a pas de honte à chercher de l'aide lorsque l'on vit une situation difficile.».

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