08 mars 2017

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©Photo TC Media – Jean-Philippe Langlais

L'organisation, qui tenait son assemblée générale annuelle aujourd'hui à Rimouski, constate que les événements se sont bousculés dans l'industrie au cours des derniers mois. L'année 2016 a été marquée par le maintien d'une croissance des marchés. Le président constate que cette hausse touche des produits comme les fromages et yogourts qui génèrent des revenus plus intéressants pour les producteurs, en raison de l'utilisation des composants utilisés.

Il y a également eu la signature de la stratégie nationale sur les ingrédients. Cette entente avec les transformateurs aura pour effet d'accroître l'utilisation des composants canadiens pour la fabrication de produits laitiers.

« L'entente est loin d'être parfaite, mais lorsqu'on considère que ça faisait plusieurs années qu'on cherchait une façon de mieux valoriser l'ensemble de nos solides non gras, c'est certainement un pas dans la bonne direction. Il faut espérer qu'avec une telle entente on réussira à revenir à un système de gestion de l'offre qui est gagnant autant pour les producteurs que les transformateurs », affirme M. Belzile, qui a été renouvelé à la présidence du Conseil régional.

La question de l'affichage des produits a aussi marqué 2016. Un logo peut être utilisé par les transformateurs laitiers comme marque de certification d'origine pour le lait et ingrédients laitiers canadiens. L'un des trois grands transformateurs, Agropur, a annoncé qu'il adoptera le logo « Lait 100 % canadien ». « J'espère que les deux autres grands transformateurs emboîteront le pas et qu'ils utiliseront ce nouveau logo sur leurs produits, ce qui démontrerait leur soutien aux producteurs laitiers canadiens », indique Gabriel Belzile dans son rapport.

Dossiers chauds

Le président des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent s'attend à une année 2017 tout aussi mouvementée. L'organisation suivra de près les tractations concernant les intentions du gouvernement des États-Unis de rouvrir l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). « Il ne faut pas que le gouvernement (canadien) cède une part du marché canadien comme il l'avait fait dans le cadre du Partenariat transpacifique (PTP). Heureusement pour nous, tout porte à croire que le PTP est mort avant d'avoir officiellement vu le jour. On ne peut toutefois pas espérer que ce scénario se répétera encore advenant que le Canada fasse des concessions lors d'une renégociation de l'ALÉNA », soutient M. Belzile.

Les Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent souhaitent aussi faire valoir le bien-fondé de la gestion de l'offre, qui a été contesté à de nombreuses reprises, sur différentes tribunes. Gabriel Belzile se dit aussi confiant du sérieux de toutes les parties prenantes de l'entente sur les ingrédients, qui vient de débuter.

Le Bas-Saint-Laurent compte 638 producteurs laitiers sur son territoire. La MRC de Kamouraska en compte le plus grand nombre (187). La production totale de la région s'élève à 323,1 millions de litres, ce qui représente 10,37 % de la production québécoise.