02 mai 2017

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À chaque année, selon le nombre d’entailles, l'érablière rejette environ 350 000 gallons d'eau dans la nature, soit l'équivalent de trois millions de bouteilles de 500 ml.

Quand je voyais les quantités d'eau phénoménales rejetées dans la nature, je me disais qu'il y avait quelque chose à faire, mais on n'avait pas le canal de distribution à l'époque. -Gino Ouellet

« Nous sommes présentement dans la phase de test de faisabilité. Cette eau pure à 100% est recueillie au moment de la séparation des sucres contenus dans l’eau d’érable. Il y a des systèmes d'osmose inversée qui concentre tout le sucre dans environ 15 % de l'eau. L'autre 85 % est complètement pur, sans minéraux, sans fer, sans rien » explique le propriétaire de Ma Cabane en Gaspésie, Gino Ouellet.

En revanche, ce procédé de filtration enlève toutes les vertus de l'eau. « Pour qu’elle soit consommable, et sans effets secondaires désagréables, nous la reminéralisons de façon naturelle. Présentement nous sommes dans un procédé d’études et, si le test est concluant, la mise en marché se ferait en 2018 » ajoute M. Ouellet.

L’embouteillage se ferait à Saint-Noël, directement à la source située à la limite des municipalités de Saint-Damase et Saint-Noël, où prennent fin les montagnes Chic-Chocs. Cinq à six emplois seraient créés. « Nous sommes très confiants au sujet de la qualité de ce produit aux propriétés uniques  » poursuit Gino Ouellet.

« Entre-temps, on travaille sur la façon de l'embouteiller, le choix de la bouteille, le nom, etc. On va faire tout cela en 2017 pour être prêts au printemps 2018 » indique Gino Ouellet.

Il y a déjà trois, quatre ans que ce projet trotte dans la tête de l'entrepreneur. « Quand je voyais les quantités d'eau phénoménales rejetées dans la nature, je me disais qu'il y avait quelque chose, mais on n'avait pas le canal de distribution à l'époque » souligne M. Ouellet.

Aujourd'hui, Ma Cabane en Gaspésie dispose d'un réseau de distribution de 92 points de vente dont les Îles-de-la-Madeleine. « C'est un marché que l'on vise beaucoup » indique l'entrepreneur.

« On va y aller de façon graduelle, intelligemment, selon la mise en marché et les commandes » commente Gino Ouellet, convaincu du potentiel élevé de l'eau de son érablière, qui passera de 55 000 à 80 entailles d'ici un an.