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07 juin 2017

L’entrepreneuriat féminin dans toute sa splendeur

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

La quatrième présentation du colloque sur l’entrepreneuriat féminin organisé par Femessor et Événements VIP à Rimousk ce mercredi a permis de faire ressortir plusieurs défis liés au développement du leadership chez les femmes entrepreneures.

Sur le thème « Boostez votre leadership au féminin », le colloque a rassemblé 155 participants, dont quelques hommes. « La journée consiste à montrer des exemples de femmes qui ont foncé, d’autres qui se sont servies de leurs échecs et s’en sont relevées », explique Caroline Roy, directrice régionale de Femessor Québec au bureau du Bas-Saint-Laurent.

Elle ajoute que question leadership, il n’y a pas une femme au même niveau : « Il y en a qui vont dire « j’en manque », d’autres, « j’en ai, mais j’en veux plus ». On en a peut-être plus besoin que les hommes, car souvent ils vont être plus fonceurs, plus ambitieux, c’est dans leur nature. Les femmes ont encore parfois le syndrome de l’imposteur, nous avons des doutes, des peurs, qui sommeillent en nous et qui nous freinent, c’est typique de l’entrepreneuriat féminin. »

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Le colloque a réuni 155 participants.

Une dizaine de conférencières

Les femmes présentes pour l’occasion ont pu avoir accès à des conférences de femmes inspirantes telles que Johanne Fontaine, comédienne et animatrice atteinte d’un cancer de stade 4 depuis sept ans et débordante d’énergie, venue partager outils et conseils favorisant le dépassement de soi.

Janie Duquette, qui a dirigé les entreprises de production de disques et de spectacles de Donald K Donald, est devenue propriétaire de ses propres entreprises. Elle est venue présenter les sept clés du leadership féminin et a notamment fait valoir que la conciliation travail-famille n’existait pas et que trouver son équilibre était encore aujourd’hui difficile : « On vit encore dans un monde où la performance demandée à l’employé moyen est une performance donnée à un homme qui pouvait donner 150 % de sa vie au travail pendant qu’une femme faisait tout le reste à la maison. Y’a-t-il quelqu’un qui a ça aujourd’hui ? On a des concepts à repenser. »

Christiane Plamondon, copropriétaire d’Animation de l’Est et Chantal Pilon, propriétaire de G Communication marketing, ont donné une conférence-entrevue dans laquelle elles expliquaient comment elles ont appris par l’échec. Les conférences de Karine Champagne, Cindy Rivard, Maryse Rancourt, Isabelle Fournier et Nathaly Riverin ont également fait partie de la journée.

Il reste du chemin à faire

Il s’agit d’une première collaboration entre Femessor et Événements VIP, dont Amélie Dionne, animatrice du colloque, est la propriétaire : « J’ai collaboré au Salon pour Elle un peu plus tôt cette année avec Chantal Pilon, qui est un peu dans la même veine que le colloque aujourd’hui, pour booster l’entrepreneuriat chez les femmes. Ça vient chercher mes valeurs profondes. »

Mme Dionne possède son entreprise depuis 2011, mais a vécu sa première expérience d’entrepreneuriat il y a 15 ans, avant de s’en éloigner puis d’y revenir : « Il y a 15 ans, c’était beaucoup plus difficile pour les femmes entrepreneures. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’aide pour les femmes, comme Femessor, c’est une mine d’or d’informations, d’aide financière, de soutien. Il y a même du mentorat. »

Caroline Roy explique que l’entrepreneuriat féminin s’est beaucoup amélioré, mais qu’il reste du chemin à faire. « Les femmes sont plus portées à prendre leur place, améliorer leur confiance en soi, elles ont beaucoup d’outils maintenant pour afficher leurs couleurs et oser être des femmes entrepreneures, par exemple, des conférences, ateliers, formations, des journées réseautage, des colloques. Toutefois, il n’y a pas autant de femmes chefs d’entreprises que d’hommes. »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Amélie Dionne

Entrepreneuriat ou politique ?

Mme Dionne a également gravité dans le milieu politique et son parcours possède un point commun avec celui de Mme Pilon, puisqu’elle s’est présentée aux élections municipales de 2013 à Rivière-du-Loup après avoir été conseillère municipale de 2009 à 2013 : « J’ai perdu de près de 800 votes, mais on apprend à se connaître encore plus dans la défaite, on développe notre sentiment de l’humilité. J’étais la seule candidate féminine, et je suis contente, car cette année à Rivière-du-Loup, on a une femme, Sylvie Vignet. Mon grand-père et mon père ont été maires. »

L’animatrice indique que les clichés subsistent aujourd’hui et que les femmes doivent travailler doublement fort pour atteindre leurs objectifs. « Chantale Pilon est une amie à moi je suis fière de ce qu’elle fait, ça prend de l’ambition et une volonté extrême pour se lancer en politique, car c’est un « boys club » encore aujourd’hui. »

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