Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

25 janvier 2017

Grandes marées, pétrole et chemin de fer: un cocktail explosif

©Photo gracieuseté

CRI D'ALARME. Deux citoyens préoccupés par l'environnement et les risques d'accident pétrolier constatent à la suite des dernières grandes marées, que les changements climatiques constituent un risque additionnel de catastrophe ferroviaire.

Car une importante partie du rail longe le littoral, au Bas-Saint-Laurent. « Le Canadien national, propriétaire du réseau ferroviaire qui traverse le Bas-Saint-Laurent, a dû procéder à des travaux d'urgence au lendemain de la tempête du 30 décembre. Plus de 300 transports par camions ont été requis pour refaire un enrochement afin de sécuriser la voie ferrée dans le secteur de l’Anse-au-Sable à Rimouski. Nous sommes allés constater l’ampleur des travaux. Plusieurs aspects nous interpellent. Il n’y a que de l’enrochement pour sécuriser la voie ferré face au fleuve. Pourtant, les tempêtes ravageuses seront plus fréquentes dorénavant. Le nombre de jours avec couvert de glace pourrait diminuer de plus de la moitié d’ici 2055 », précisent-ils.

« Étant donné que les travaux ont été réalisés d’urgence, nous nous demandons si les travaux ont été complétés dans les règles de l'art: entre autres, résistance au gel, membrane géotextile de façon à éviter le lessivage des matériaux fins sous-jacents, base de l'ouvrage sur un sol compact et stable, drainage souterrain et au travers de la structure, par exemple », poursuivent les deux écologistes.

Viscosité

De plus, si du pétrole des sables bitumineux avec bitume dilué était transporté par train, les difficultés de nettoyage en cas de déversement seraient multipliées par 10 en raison de la très grande viscosité du produit. MM. Poirier et Saint-Hilaire rappellent que la voie ferrée traversant notre région fut construite à cheval sur le 19e et 20e siècle, bien davantage pour transporter le bois que pour le transport du pétrole.

« Le tout dans le contexte du projet de port pétrolier de Chaleur Terminals, à Belledune, N.B., impliquant le transport de pétrole lourd des sables bitumineux et du pétrole de schiste par des convois de 120 wagons, à raison de deux par jour.  Il est évident pour nous que la voie ferrée actuelle n’a pas été construite à cet effet et risque de ne pouvoir supporter un tel tonnage à plus ou moins court terme. Permettre un projet d’exportation par train tel que Chaleur Terminals serait inadmissible », concluent Martin Poirier et Benoît Saint-Hilaire.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média