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20 mai 2017

Un élément déclencheur qui demeure secret

La disparition de Karine Major pendant 9 jours

©Gracieuseté

Un événement dans la vie sociale serait à l’origine de la fugue de Karine Major, 26 ans, de Rimouski, le 09 mai. Une disparition qui a conduit à des avis et mouvements de recherche jusqu’à ce qu’il soit annoncé, le 18 mai, qu’elle a été retrouvée en Saskatchewan.

Sa sœur Annie, son conjoint Alexandre Livernoche et l’avocat de la famille, Me Jean Denis, ont tenu à rencontrer la presse samedi à Montréal, pour faire le point sur la situation, à savoir la disparition de Karine et sa finalité, sur la santé de Karine depuis son retour au Québec et de faire en sorte pour la suite de respecter Karine dans ses besoins de tranquillité.

Elle a donné une première version, mais par la suite, elle s’est rétractée de sa première version. Je sais qu’elle a parlé d’enlèvement, mais il n’y a pas eu d’enlèvement. -- Me Jean Denis

Expliquant l’arrestation prononcée contre Karine pour méfait public, à savoir d’avoir conduit la police à instituer une enquête là où il n’y avait pas nécessité, Me Jean Denis indique que Karine, au moment de sa  première version à la GRC, ne mangeait ni ne dormait depuis quelques jours, d’où son état de confusion. « Je pense qu’elle voulait garder ça pour elle pour x raison. Elle a donné une première version, mais par la suite, elle s’est rétractée de sa première version. Je sais qu’elle a parlé d’enlèvement, mais il n’y a pas eu d’enlèvement. »

« Elle a fait un faux témoignage à la GRC. Était-ce par confusion, était-ce parce qu’elle voulait garder pour elle le pourquoi de sa présence en Saskatchewan ? Je n’ai pas les détails à ce niveau. Ce que je sais est qu’à la GRC, elle a donné une version et aux enquêteurs de la SQ, elle a exposé la version qui vous est fournie aujourd’hui et les deux versions ne concordaient pas. Il y avait alors possibilité de déposer les accusations à ce niveau-là. »

Devant les questions des journalistes, Me Denis a indiqué que Karine n’était pas encore dans un état pour entrer dans les détails des événements, ce qui pourrait se faire plus tard, dans quelques jours, quand elle sera remise des événements. Pour ce faire, des services sont disponibles et lui seront fournis pour lui venir en aide.

« Il n’y a pas de troubles mentaux. Elle a vécu quelque chose dans son aspect de vie sociale qui a été l’élément déclencheur et on ne peut pas parler de cet aspect qui lui appartient à elle. Elle décidera plus tard si elle veut en parler ou pas. C’est personnel, mais ça ne concerne pas sa famille, ça ne concerne pas son conjoint. C’est à l’extérieur de son cercle familial qu’elle a vécu quelque chose qui a été l’élément déclencheur et elle a voulu s’enfuir à cause de ça. Elle a voulu tout quitter » de conclure Me Denis.

COMPLÈTEMENT DÉVALISÉE

Si l’événement ou les événements qui ont justifié le départ ou la fugue de la chimiste de 26 ans demeurent dans le secret de Karine et de ses proches, « seule une grande détresse psychologique pouvait expliquer, la conduire à quitter, laisser sa vie et ses proches derrière elle. C’est d’ailleurs avec cette même détresse qu’elle a traversé quatre provinces, devançant continuellement la large vague médiatique qui la suivait, l’empêchant de réaliser l’impact de son départ » d’expliquer son conjoint.

Indiquant que Karine avait déjà quitté le Québec avant même que l’action médiatique traite de sa disparition, « elle va laisser son auto une fois rendue au Manitoba, va marcher jusqu’en Saskatchewan, sera prise en auto-stop par des gens malhonnêtes qui lui volent tout ce qu’elle avait sur elle et va s’enfuir de ces deux personnes et arrivée dans la ville la plus proche qu’elle a pu trouver, elle va rencontrer deux bons samaritains qui lui prêteront leur téléphone lui permettant de contacter les autorités et la famille en même temps. D’où le dénouement heureux que nous avons aujourd’hui. »

Invité à préciser, « elle a été prise en auto-stop et cela s’est mal passé et a réussi à s’enfuir en forêt. Elle a marché longuement du Manitoba jusqu’en Saskatchewan. Elle a été scoute, de sorte que marcher n’est pas quelque chose qui lui fait peur. J’imagine qu’elle avait besoin de ça. » Son conjoint s’imagine qu’elle peut avoir fait de l’auto-stop à d’autres occasions et que cela s’est bien passé, « mais je ne le sais pas. » Il précise qu’elle a été dévalisée de son argent, ses papiers, ses souliers, ses lunettes, possiblement son surplus de vêtements comme son manteau, et elle était paniquée lorsqu’elle a pu rejoindre sa famille.

Alexandre Livernoche insiste sur le fait que personne dans la famille n’avait perçu la détresse qu’habitait Karine avant sa fugue. « Maintenant qu’elle est revenue, nous lui allons lui donner l’aide dont elle a besoin. Avec le temps, elle guérira, mais cela nécessitera d’abord et avant tout un retour à la vie normale. C’est ici que nous aurons besoin de votre aide une dernière fois. »

Il devait conclure que dans son état actuel, elle ne peut supporter tout le poids médiatique découlant des recherches. « Nous faisons notre possible pour l’en écarter pour l’instant, mais nous ne pourrons le faire éternellement. D’où notre demande de respecter son besoin de tranquillité et de la laisser retourner tranquillement à une vie normale. »

À lire également: La famille de Karine Major réclame l’absence de poursuites

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