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14 décembre 2017

Après le référendum, les élections décrétées par le fédéral

©Photo gracieuseté Vincent Couture

CATALOGNE. Les souverainistes de la région observent attentivement la suite des choses en Catalogne et invitent les Bas-Laurentiens et Québécois à en faire autant, car des développements majeurs sont anticipés.

Après un référendum sur l’indépendance aux allures de guerre civile le 1er octobre, il y aura des élections générales pour les quatre régions électorales de la Catalogne le 21 décembre. Le président de l’Association péquiste du Bas-Saint-Laurent, Vincent Couture, membre également du Réseau Québec Monde, Élise Péloquin, de l’exécutif national du PQ, et l’ex-député bloquiste Paul Crête étaient présents pour la campagne et le vote référendaires. Vincent Couture soutient que les électeurs québécois qui ont à cœur les principes fondamentaux de la démocratie devraient s’intéresser à ce qui se passe dans cette province d’Espagne de 8 millions de personnes. « Il y a beaucoup de similitudes entre nous; leur langue se rapproche de la nôtre. »

©Photo gracieuseté - Gabriel Anctil-Vincent Couture

Vincent Couture, Élise Péloquin et Paul Crête en Catalogne.

Le prochain gouvernement de Catalogne aura des choses à prouver pour obtenir sa légitimité; il devra aussi montrer où il se situe par rapport aux événements précédents. -Vincent Couture

« Le taux de participation a été de 42%, avec 90% pour le oui, mais la Garde nationale (police fédérale) a saisi 800 000 bulletins de vote. Malgré cette intervention et considérant la tendance du vote, ça demeure un résultat très significatif. Les prochaines élections ont été décrétées par Madrid. Quelle valeur donner à ce scrutin, quand on sait que des candidats font campagne depuis l’extérieur du pays, et d’autres, depuis la prison. Le prochain gouvernement de Catalogne aura des choses à prouver pour obtenir sa légitimité; il devra aussi montrer où il se situe par rapport aux événements précédents », estime M. Couture.

©Photo gracieuseté- Vincent Couture

Une file de personnes décidées à voter.

Le jaune proscrit

Ça joue dur. « Le gouvernement fédéral de Madrid a initié certaines mesures de contrôle et de représailles à l’endroit de la Catalogne. Il y a des choses qui dépassent l’entendement, comme l’interdiction de projeter du jaune sur les bâtiments publics, parce que c’est perçu comme un geste de soutien direct aux indépendantistes », précise Vincent Couture.

Il semble que tout soit à recommencer, dans la démarche d’autonomie initiée par la coalition gouvernementale qui a débouché sur ce référendum. La suite des choses dépendra du prochain gouvernement. « Toutes les options sont possibles, car il y a sept partis en Catalogne : trois fédéralistes, trois souverainistes et un qu’on pourrait situer entre les deux! »

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