Un mouvement rassembleur pour contrer la centralisation

©Photo TC Media - Pierre Michaud

COLLOQUE. Les mesures d'austérité décrétées par le gouvernement Couillard il y a deux ans et demi se font toujours sentir et un mouvement est lancé pour les contrer et dénoncer la disparition d'organismes de développement régional comme la Conférence régionale des élu€s du Bas-Saint-Laurent (CRÉ-BSL).

Gérald Beaudry, l'ancien directeur général de la CRÉ, qui regroupait autour d'une même table non-seulement des élus, mais aussi des organismes de concertation pour les gens d'affaires, les jeunes et les aînés, notamment, estime que la région recule depuis deux ans et demi.

« Les élus ont encore un lieu de rencontre, avec le Collectif régional de développement, mais malgré cela, il y a des organisations qui se retrouvent orphelines, notamment dans le domaine du développement social, où la CRÉ intervenait énormément. Mais sur le plan du développement économique, c'est un lieu de partage et d'échanges qui n'existe plus, qui p-permettait d'élaborer de grands projets. Par exemple, le parc éolien Nicolas-Riou (65 éoliennes), d'une valeur de 500 M$ n'aurait jamais vu le jour sans la CRÉ. Après toutes ces années à se battre pour la décentralisation, on fait maintenant face à une centralisation », affirme M. Beaudry.

Reprendre le rythme

« On est encore capables de faire du développement en l'absence des moyens dont on nous prive, alors je crois qu'en se réappropriant des leviers, sur lesquels on aurait un pouvoir de décision, on pourrait reprendre un rythme de croisière », ajoute ce dernier.

« Le gouvernement fait tout ce qu'il peut pour ignorer la notion de développement régional. Il y a souvent des organismes et des programmes qui relevaient de la Conférence des élus qui sont en manque de financement, parmi ceux qui sont menacés. Le programme des travailleurs de rue en est aussi un bon exemple », déplore le député LeBel.

Le colloque aura lieu le 18 mars, au Cégep de Rimouski, en présence notamment du chef du PQ, Jean-François Lisée, de l'ancien chef de cabinet de René Lévesque, Louis Bernard et d'une douzaine de personnalités politiques et économiques qui prononceront des conférences. Les organisateurs souhaitent une mobilisation régionale forte pour contrer d'éventuelles autres coupures.

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