01 mars 2017

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©Photo Facebook - Caroline Jacques

Mme Jacques explique que tous les projets auxquels elle se dédie avec les jeunes visent à sensibiliser une génération de jeunes qui seront au fait des réalités du Saint-Laurent et des écosystèmes fragiles qui le constituent : « Avec eux, je crée, nous peignons la biodiversité du Saint-Laurent. La citoyenne soucieuse du bien commun que je suis trouve auprès d'eux des cœurs ouverts, des oreilles attentives, des yeux émerveillés et pleins d'espoir pour demain. Donc je m’interroge : pourquoi faisons-nous tant d'efforts pour sensibiliser nos jeunes si on n'est pas conséquent en laissant couler des réservoirs dans leur cour ? »

Elle définit sa position comme sans équivoque : « Je suis une artiste professionnelle engagée. Je travaille chaque jour avec des centaines de jeunes dans des écoles bleues, qui ont reçu des prix de reconnaissances pour leurs projets qui sensibilisent les jeunes à l’environnement. Comment pourrais-je être d’accord avec la présence d’un réservoir de pétrole dans la cour d’une école primaire, en plein cœur d’un quartier résidentiel ? », s’exclame-t-elle.

Aux termes d’un de ses projets, réalisé en 2015 avec une école de Rimouski, une centaine d’élèves a récité une promesse solennelle, la main sur le cœur, promettant de comprendre l’importance du fleuve Saint-Laurent, des océans et de la biodiversité, s’engageant â être de fervents défenseurs de ce « patrimoine vivant unique et précieux. »

Autour du sujet

Suncor a précisé que les litres de carburant ont été retrouvé dans une boîte de vannes bétonnée, qu'une faible quantité d’hydrocarbures de trois fois 100 mètres a été observée le long du quai et que le déversement aurait été causé par les conditions météorologiques inhabituelles cet hiver.

Il s’agit d’un deuxième événement du genre en près de deux ans, puisqu’un déversement d’hydrocarbures était survenu le 1^er janvier 2015 aux réservoirs. Suncor affirme être sur le point de compléter les travaux de décontamination.

Plusieurs organisations ont vivement réagi aux événements, Greenpeace Canada, Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, l’Association générale étudiante de l’Université du Québec à Rimouski (AGECAR).

Les éleves de l’école de Grand-Défi, dont le bâtiment jouxte le terrain de Suncor, ont été déménagés en janvier à la maison-mère des Sœurs du Saint-Rosaire. La Commission scolaire a demandé l’avis de la Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent afin de se positionner concernant les risques pour la santé des élèves et du personnel de l’école Paul-Hubert–du Grand-Défi par rapport à la proximité des installations de la compagnie Suncor. La Direction ne s’est pas encore prononcée sur le sujet.