Élections présidentielles : « Une secousse pour la France »

ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES. Joël Simonnet, Rimouskois d’origine française, estime que le résultat du premier tour de l’élection présidentielle française dimanche est non seulement une claque pour le Parti socialiste, qui récolte 6 % seulement des votes, mais aussi toute une secousse pour la France.

M. Simonnet qualifie la victoire d’Emmanuel Macron de véritable tour de force. « Pour la première fois, les partis qui ont gouverné pendant près de 40 ans, le Parti socialiste et le Parti des Républicains de droite, ont été écartés. Les sondages ne s’étaient pas trompés ! », lance celui qui est Rimouskois depuis 50 ans, et arrivé au Canada en 1965.

Emmanuel Macron, candidat de son propre parti, En Marche, qu’il a fondé en à sa sortie du gouvernement Hollande alors qu’il y était ministre de l’Économie, se qualifie pour le second tour du scrutin avec 24 % des votes, face à Marine Le Pen, du Front national, qui a récolté 21,3 %.

M. Simonnet, qui avait « prédit » ce résultat pour le premier tour du scrutin, pressent que le deuxième tour devrait être serré, malgré le front commun de tous les partis qui appellent à voter contre Marine Le Pen. « Il faudra voir comment Emmanuel Macron se débrouille lors des débats d'entre deux tours. Il est plutôt cartésien et réfléchit, alors qu'on sait que Marine Le Pen s'en sort très bien lors de débats. »

Celui qui a été professeur en sciences politiques au Cégep de Rimouski pendant plusieurs années, et conseiller municipal de la Ville de Rimouski, met la victoire de Macron sur le compte de sa jeunesse et du renouveau qu’il peut représenter aux yeux d’électeurs qui ont exprimé un ras-le-bol pour les « vieux partis ». « C’est aussi le seul candidat qui était favorable à l’Europe. Beaucoup d’électeurs du PS ont voté Macron. On peut mettre ça sur le compte du quinquennat de François Hollande, pendant lequel le PS a pris plusieurs mesures de droite. »

Le Rimouskois explique qu’il sera intéressant de suivre les élections législatives, qui permettent d’élire les 577 députés de l’Assemblée nationale en juin : « Si Macron n’obtient pas une majorité, il sera difficile de gouverner. Quand un président gagne une élection, habituellement un parti majoritaire s’installe à l’assemblée. Je pense que le Parlement sera fragmenté. »

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