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17 mai 2017

Les dessous d’une élection unique analysés par un Franco-Rimouskois

Au jour de la composition du gouvernement d’Emmanuel Macron, nouveau président de la République française, 10 jours après son élection, un Français résident de longue date de Rimouski, Joël Simonnet, fait un retour sur une élection unique qui a pris fin le 7 mai.

Joël Simonnet connait bien la politique et de surcroit, la politique française puisque cet ancien conseiller municipal à la Ville de Rimouski est originaire de Longwy, dans la région Lorraine en France et qu’il a été enseignant en sciences politiques au Cégep de Rimouski.

Il analyse l’élection présidentielle qui a donné gagnant Emmanuel Macron avec 66,10 % des suffrages contre 33,90 % pour Marine Le Pen en la qualifiant d’unique : « D’une part, Emmanuel Macron est le plus jeune président de la 5e République. « Napoléon III avait 40 ans quand il s’est fait élire président de la République en 1848, et Kim Jong Un avait 28 ans lorsqu’il est devenu chef de la Corée du Nord. Emmanuel Macron a 39 ans. »

D’autre part, M. Simonnet explique que l’abstention a connu un pic pendant le deuxième tour : « Sur 47 millions d’électeurs, 12 millions se sont abstenus, soit 25 %. C’est énorme, compte tenu du fait que les années passées, ce taux se situait aux alentours de 20 %. Cela signifie que les gens ne se sont pas retrouvés dans les deux candidats. » M. Simonnet précise également qu’un Français sur trois a voté « blanc » à ce deuxième tour : « Trois millions d’électeurs ont voté blanc et un million ont donné un bulletin nul, c’est énorme. »

Autre point majeur : «  Le Front national (FN) de Marine Le Pen a établi un record de votes. En 2002, Jean-Marie Le Pen, son père, était parvenu au deuxième tour face à Jacques Chirac, qui avait remporté l’élection. Mme Le Pen est donc parvenue à « dédiaboliser » son parti. On aurait pu penser que les abstentionnistes auraient favorisé le FN, il y en a plusieurs qui n’étaient plus en accord avec François Fillion (Les Républicains) et certains qui avaient voté Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) au premier tour qui ont peut-être voté FN. »

Enfin, l’ex-enseignant pointe du doigt le fait que les deux grands partis, la gauche socialiste et la droite républicaine, qui se retrouvaient traditionnellement au deuxième tour en ont été exclu cette année : « Le « phénomène » Macron l’a emporté, il a réussi le pari que (le centriste) François Bayrou n’a pas réussi, de réunir droite et gauche. Phénomène parce qu’il est jeune, il n’a jamais été élu jusqu’à aujourd’hui, il n’émane pas du monde politique, mais du monde des affaires. Il a fait une carrière privée, notamment à la Banque de Rothschild et a été ministre des Affaires économiques sous François Hollande avant de quitter le gouvernement et fonder son propre parti, En marche ! »

Prochaine étape pour les Français : les législatives, où les gens pourront se prononcer pour élire les députés de l’Assemblée nationale, une élection déterminante qui donnera ou non sa majorité au nouveau président Macron.

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