23 mai 2017

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©Photo gracieuseté

Le porte-parole de l'association rimouskoise, Julien Fecteau Robertson, précise que l'association est à l’aise avec la décision, et que celle-ci aurait été à l’aise peu importe l’issue du vote : « L’association était divisée sur le sujet d’une éventuelle entente avec le PQ. Nous avions des membres favorables, d’autres farouchement opposés et d’autres incertains. » Les membres de QS de Rimouski avaient confié le mandat à leur délégation de voter en faveur d’un report de cette question à l’automne, afin de mieux analyser l’évolution de la conjoncture politique.

À la suite de cette décision, l’association rimouskoise a désormais les coudées franches pour se lancer dans la campagne en vue de l’élection provinciale de 2018. « Nous sommes contents qu’une décision ait été prise. Nous allons pouvoir aller de l’avant avec un discours clair. Au Québec, il y a trois grands partis néolibéraux, pas particulièrement favorables à l’environnement, qui ne veulent pas faire l’indépendance, ce sont le PLQ, la CAQ et le PQ. Nous nous présentons comme une alternative, nous voulons sortir du néolibéralisme, du Canada et des compagnies pétrolières. On veut défendre les enjeux environnementaux et féministes, une meilleure inclusion des immigrants, ce avec quoi le PQ ne concorde pas », précise M. Fecteau Robertson.

Lors du Congrès, auquel une délégation de 11 membres de QS Rimouski se sont rendus, deux tiers des membres ont voté en défaveur d’une alliance avec le PQ, comme l'affirme le porte-parole : « Deux interprétations différentes de la dynamique de la politique actuelle se sont affrontées. Celle de ceux qui pensent que les choses vont bouger lentement au Québec et qu’il y a de fortes chances que les libéraux ou les caquistes soient portés au pouvoir majoritaires et que faire des pactes électoraux aurait pu augmenter la députation solidaire. Et celle de ceux qui pensent que les choses bougent vite au Québec, que le PQ est en train de s’effondrer, que le Parti libéral n’a plus le monopole de certains électorats et que QS peut faire des gains substantiels sans l’aide du PQ. »

Une alliance avec Option nationale

M. Fecteau-Robertson explique que QS est favorable à une fusion avec le parti Option nationale (ON) : « Leur programme rejoint le notre, sauf en ce qui a trait aux modalités d'accession à l'indépendance du Québec. » Il ajoute que QS a passé 11 ans à bâtir son programme, qui a été finalisé et ficelé lors de ce 11^e Congrès. « Nous avons fait des centaines de rencontres, des cercles citoyens dans les régions partout au Québec. On est aujourd’hui en mesure de dire que QS propose une véritable alternative, estimant que la priorité ne doit pas être de « patcher » les trous du système capitaliste, mais au contraire, de proposer une véritable économie solidaire, axée sur le long terme, sur l'environnement, l’investissement dans les services publics, la lutte contre les partis fiscaux, pour faire en sorte qu’on ait une meilleure justice sociale. »

QS Rimouski n’a encore choisi aucun candidat en vue des élections de 2018. « Plusieurs noms circulent mais il est beaucoup trop tôt pour prendre cette décision. D’ici un an, la décision devrait être prise », affirme le porte-parole.

L’association QS Rimouski, créée en 2006, comptait 175 membres en date du 21 mai. Depuis l’entrée de Gabriel Nadeau Dubois au parti, l’association a haussé ses membres de 75 entre janvier et aujourd’hui, selon M. Fecteau-Robertson. « De semaine en semaine, on continue d’augmenter. À grandeur du Québec, le parti est passé de 10 000 à 16 000 membres. »