Où sont passés les millions des « Prés »?

©Photo Michel Dompierre

RIMOUSKI. Le candidat à la mairie, Djanick Michaud, s’interroge sur l’utilisation qu’a fait la Ville de Rimouski des profits générés par le développement résidentiel des prés du Saint-Rosaire.

Il y a plusieurs années, la Ville s’était portée acquéreur des propriétés foncières de la Congrégation des Sœurs du Saint-Rosaire situées au Sud de la 2e rue Est. Cette acquisition, au montant d’environ 7 M$, aurait rapporté beaucoup à la Ville, quelque 20 M$, selon M. Michaud.

« À l’époque, cet investissement allait permettre à la Ville d’établir une nouvelle zone de croissance. Avec tout ce développement domiciliaire, Rimouski a capitalisé sur les ventes de terrains. Selon toute vraisemblance, le profit des ventes dépasserait les 20 M$. Mais à quoi donc a bien pu servir tout cet argent ? », questionne le candidat.

Selon les informations recueillies par celui-ci, une partie des fonds a servi à la mise à niveau de certaines infrastructures et à la création de nouvelles, dont celles des Prés, à un ajout dans le fonds de la Ville et une part au service de la dette. C’est à priori l’approche que la plupart des municipalités appliquent.

Comme les récoltes

« C’est un peu comme les récoltes. On peut toute la manger rapidement ou on peut l’utiliser pour la production future. Les pays nord-européens ont bien compris le principe d’une manne limitée, comme les profits de la vente de terrains. Après avoir encaissé les profits, ils ne reviennent plus. Avec une partie des quelque 20 M$ de bénéfices, la Ville aurait pu créer un fonds d’investissement pour se doter d’un levier économique de taille », explique-t-il, en ajoutant qu’ainsi, la diversification économique de Rimouski aurait pu s’enclencher plus facilement.

« Je peux concevoir que les décisions furent prises somme toute de façon correcte. Par contre, je crois fermement que nous devons créer ce fonds d’investissement en diversification économique avec une part des surplus. À cela s’ajouteraient les revenus générés par des transactions sur des terrains. Les investissements amèneraient des gains à long terme. Ça permettrait également de freiner la montée des taxes foncières qui mettent beaucoup de pression sur les citoyens. Finalement, ça permettrait de maintenir, voire d’accroitre, la capacité de la Ville à apporter son soutien aux organismes sociaux, culturels, communautaires et sportifs du milieu », conclut Djanick Michaud.

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