L’urgence de l’Hôpital de Mont-Joli serait aussi menacée

©Photo TC Media - Pierre Michaud

CITOYENS MOBILISÉS. La Mitis semble mobilisée pour sauver les services de santé et sociaux qui seraient menacés par une réorganisation administrative et physique, à l’Hôpital de Mont-Joli.

Une salle comble de 80 personnes a assisté à l’assemblée d’information convoquée par le député de Matapédia Matane, Pascal Bérubé, ce soir à Mont-Joli. L’Avantage publiait hier une nouvelle à l’effet que 16 lits et un étage de l’hôpital mont-jolien seraient menacés de fermeture. De plus, la qualité des services aux personnes en fin de vie est remise en question.

L’expérience m’apprend que ce qu’on perd en matière de services publics, on ne le regagne jamais. -Pascal Bérubé, député

Le député Bérubé a rappelé que la réponse reçue à ses questions de la part du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent sont à l’effet que des changements « sont envisagés ».

©Photo TC Media - Pierre Michaud

Pascal Bérubé écoute attentivement.

L’ex-présidente du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de l’Est du Québec (SIIEQ), Micheline Barriault, a jeté une douche d’eau froide dans la salle, en mentionnant qu’à son avis, « L’Hôpital de Mont-Joli est voué à devenir un simple CHSLD (Centre hospitalier de soins de longue durée, un « foyer » pour personnes âgées) » et que la réorganisation pourrait aller jusqu’à remettre en cause l’existence de l’urgence au Centre hospitalier de Mont-Joli.

« Ce n'est pas mon propos. Je trouve que c'est aller un peu loin pour ce qu'on en sait maintenant », prévient cependant le député.

Centralisation

« La centralisation s’en va vers Rimouski. Pour le ministre Barrette, pour le gouvernement du Québec, La Mitis n’existe plus. La preuve, vous représentez La Mitis, mais le nom de La Mitis n’apparait pas dans votre nom de comté », a aussi indiqué Mme Barriault. « J’en ai déjà fait la demande au Directeur général des élections. Cela m’a déjà été refusé à deux reprises », a répondu M. Bérubé, ajoutant pour en revenir aux principaux enjeux : « L’expérience m’apprend que ce qu’on perd en matière de services publics, on ne le regagne jamais. Il faut être très vigilants et travailler tous ensemble. On agrandit notre bureau ce soir », a-t-il invité les citoyens.

La salle Saint-Jean-Baptiste était pleine.

Plusieurs employés des services de santé et des services sociaux et des élus de La Mitis ont proposé leur collaboration pour des comités d’action. Des appels à la solidarité ont été lancés et entendus. L’assemblée fera l’objet d’un compte-rendu et des moyens de mobilisation seront mis en œuvre, selon M. Bérubé.

Au sujet d’une éventuelle pression mise sur les employés de l’hôpital pour accepter l’éventuelle réorganisation, Pascal Bérubé a suscité les applaudissements quand il a lancé « Les fiers travailleurs de la santé de La Mitis qui ont soutenu tant de gens ne méritent pas de subir de l’intimidation et si cela se produit, vous me le direz être je m’en occuperai personnellement. »

Commentaires

2 novembre 2018

Claudette Bouffard

Je trouve extrêmement dommage ce qui se passe à l'hôpital de Mont Joli . PLUSIEURS PERSONNES DE MA CONNAISSANCE ont été hospitalisées suite à des accidents , Ou des A CV. Ils ont toujours reçu des soins de qualité car cet hôpital avait développé une belle expertise dans ce domaine. Je ne crois pas que centraliser tous les services â l'hôpital de Rimouski soit avantageux pour le patient . Par expérience, nous savons que plus un hôpital est gros ,plus les services deviennent impersonnels et plus la bureaucratie est lourde . Pour le patient et ses proches, les obstacles se multiplient. Ce que je comprends, c'est que Rimouski cherche à s'approprier les services qu'il y a en région. Cela est une affaire purement politique et ne tient pas compte des besoins des patients .Je pense qu'il est grand de questionner ce qui se passe à Rimouski.