Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Société

Retour

09 octobre 2017

Vivre une grossesse avec le cancer du sein

©Photo gracieuseté

ESPOIR. Audrey d’Entremont Gagnon, 34 ans, a reçu un diagnostic de cancer du sein en 2015 alors qu’elle était enceinte de sa fille, Emma. Aujourd’hui épanouie, elle souhaite encourager toutes celles qui doivent passer au travers d’une telle épreuve.

En février 2015, Audrey d’Entremont Gagnon reçoit une bonne nouvelle, elle est enceinte alors qu’elle et son conjoint tentent d’avoir une enfant depuis plus de deux ans. Mais un mois plus tard, elle reçoit une autre nouvelle, un diagnostic de cancer du sein. « À ce moment-là, je suis restée sans voix, incapable de parler. Puis je me suis calmée et je me suis dit : je dois respirer, car ce n’est pas bon pour mon bébé. 

Un oncologue l’a prise en charge rapidement, lui expliquant ses options, interrompre sa grossesse ou la poursuivre : « J’ai décidé de continuer et de tout faire pour poursuivre ma grossesse. Mais je n’étais pas à un stade 4. Si cela avait mis en péril ma vie, j’en aurais certainement décidé autrement. On m’a retiré la tumeur, qui était petite, et j’ai subi une mastectomie complète et commencé un traitement de chimiothérapie qu’il est possible de prendre alors qu’on est enceinte. J’ai eu un deuxième traitement après mon accouchement. »

Elle explique que le fait d’être enceinte a augmenté le délai entre ses traitements, mais que le fait de vouloir se battre et tout faire pour guérir pour son enfant l’a aidée à traverser cette épreuve : « J’ai eu beaucoup de soutien de mes proches et mon conjoint. Oui, j’aurais aimé vivre une grossesse épanouissante et extraordinaire, sans être inquiète. Mais aujourd’hui, quand je regarde l’année 2015, je me souviens que j’ai perdu mes cheveux, j’ai été malade, ça a été difficile, mais je me rappelle de cette année comme l’année ou j’ai porté mon bébé. Je vois davantage le positif. »

Audrey a accouché prématurément à 35 semaines de grossesse : « On m’avait prévenue que la chimio pouvait provoquer cela. Emma est restée à l’hôpital deux semaines. » La petite Emma a eu deux ans le 7 septembre et est en pleine santé : « C’est certain que les recherches sur les enfants aujourd’hui montrent que la chimio n’a pas d’impact dans le développement des enfants. Mais cela ne fait pas 60 ans que ces recherches ont commencé, non plus. » Mme d’Entremont Gagnon espère pouvoir avoir un jour un deuxième enfant, d'ici quelques années. En attendant, elle a décidé de s'impliquer pour la cause autant qu'elle le peut. 

Aujourd’hui jeune maman épanouie, elle regarde la vie d’une autre manière : « On entend tellement d’histoires sur le cancer qui finissent mal. Je veux témoigner qu’il a y une vie après la maladie. Avec le recul, j’ai remis certaines choses en perspectives. J’ai fait des ajustements dans ma vie pour profiter de ma famille, ne plus jamais remettre à plus tard les choses que l’on veut faire. »

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média