Une dizaine de jeunes du programme PPVA travaillent sur des sacs de compostage faits de papier journal, un projet qui en est à sa quatrième année, selon Bernard Duchesne, enseignant : « Cette année, le partenariat avec les écoles du Grand-Pavois donne un belle visibilité aux jeunes. Ils ont tous des tâches définie et travaillent à la chaine, certains donnent les feuilles, d’autre travaillent sur la finition des sacs, le produit est uniforme. »

L’école a acheté au PPVA 45 paquets de 25 sacs chacun et estime en avoir assez pour quelques mois. « C’est une belle association, un projet interécole, qui repose sur une cause sociale dans laquelle nous voulions investir », explique Sébastien Rioux, directeur adjoint de l’école du Grand-Pavois.

Le PPVA inclut trois classes, totalisant une trentaine de jeunes vivant avec des déficiences de moyennes à sévères. « La majorité quitte à 21 ans pour aller travailler dans diverses organisations en plateau de travail. Le programme les prépare à cette vie active en leur permettant de travailler en ateliers de travail. Par exemple, nous réalisons et vendons, principalement au personnel de l’école, du bois et du carton d’allumage, nous faisons du déchiquetage. »

Développer une conscience environnementale

L’école du Grand Pavois, qui compte 490 élèves, 380 à Sainte-Agnès et 110 à Saint-Yves, a implanté le compostage avec la collaboration de la Ville de Rimouski depuis près de deux mois. « Cela émane de notre équipe de professeurs, qui avait déjà mis en place un système de compostage interne. Ça ne fonctionnait pas, nous avons subi du vandalisme et il y avait des odeurs. La Ville nous aide en procurant de l'information, organisant la collecte et en fournissant les bacs à l’extérieur », explique Sébastien Rioux.

Le projet va bon train à l’école : « L’idée était de rendre le tout facile, pour que ça ne soit pas contraignant. Cela va de pair avec les valeurs de notre école bleue, nous encourageons déjà les parents à fournir des collations de fruits et légumes, moins d’emballages individuels. Et lorsque ces enfants deviendront citoyens, ils auront déjà cette conscience environnementale. »

De son côté, la Ville de Rimouski se dit ravie de voir une telle mobilisation environnementale de la part d’une école : « Cela fait partie de notre plan pour le compostage, nous en sommes à solliciter des commerces ciblés, des ICI (institutions, commerces et industries), comme les épiceries et les restaurants. Nous sommes heureux qu’une école prenne l’initiative », explique Mathieu Geneau, conseiller en environnement à la Ville de Rimouski. La Ville tente ainsi de répondre aux directives de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles qui prévoit le bannissement des matières compostables des lieux d’enfouissement d’ici 2020.