08 février 2017

Partager sur les réseaux sociaux

©Photo gracieuseté

Les profits du Grand Spin Don de la Société canadienne du cancer (SCC), un défi festif de spinning auquel toute la population est conviée, serviront à la prévention contre le cancer de la peau, une cause qui tient à cœur à Jacques Montpetit. « Lorsque nous étions enfants, nous faisions moins attention au soleil. Même encore aujourd’hui, alors que l’on répète sans cesse que le soleil est dangereux, qu’il faut maintenir ou adopter de saines habitudes de vie, beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point tout cela est vrai. »

Tout au long du Spin Don, plusieurs kiosques et conférences auront lieu, seront sur place une nutritionniste, les participants du Défi Everest 2017 « L’aventure d’une vie », Sylvain Poissant, l’instigateur de l’aventure et survivant après plus de 10 ans et sept récidives au mélanome malin, la dermatologue Marie-Hélène Lévesque, qui donnera une conférence sur le cancer de la peau à 13 h 15. Le défi est ouvert à tous. Info : granspindon.ca

C’est un mélanome, c’est cancéreux

Tout a débuté par un grain de beauté au-dessus de l’omoplate gauche, de la taille d’une pièce de 5 cennes, raconte l’animateur de 58 ans. « Cela faisait quelques années que je l’avais, on m’avait dit de consulter, mais je ne le voyais pas, alors il ne me dérangeait pas. Ayant perdu mon médecin de famille pour cause de départ à la retraite, je suis finalement parvenu à en trouver un. Je me rappelle, mon rendez-vous était un jeudi après-midi en octobre 2016, il a regardé ma tâche en disant « Oh boy, c’est pas beau ». Il a immédiatement contacté la dermatologue et le mardi matin, elle a tout de suite enlevé la tâche et envoyé une biopsie pour analyse. »

Deux semaines plus tard, les résultats tombent et les choses se précipitent : « C’est un mélanome », me dit ma dermatologue. « C’est cancéreux ». J’ai dit « On fait quoi ? ». C’est comme si je ne réalisais pas. Le mélanome faisait 1 mm de profondeur, alors on m’a inscrit à l’Hôtel Dieu pour un suivi. Le 2 novembre, à Québec, ils m’ont injecté un liquide radioactif pour voir si le premier ganglion susceptible d’être atteint, le ganglion sentinelle près de mon aisselle, était atteint. Le 8 décembre, on m’a opéré, ils ont gratté la plaie où ma tâche avait été enlevée. Au-dessus de l’omoplate, je n’avais donc plus rien de cancéreux. »

Le 12 janvier, un autre résultat tombe : « J’ai des métastases dans le ganglion sentinelle. Ils ne sont pas en mesure de me dire si d’autres ganglions sont atteints. Je dois me faire opérer le 6 février pour qu’ils me retirent une bonne partie des ganglions des aisselles. Je serai affaibli du bras gauche au niveau immunitaire et devrais subir une assez longue convalescence. Il se peut que je doive par la suite faire des séances de radiothérapie.»

On tient notre santé pour acquise

M. Montpetit, qui joue depuis des années au hockey trois fois par semaine à Rimouski, a joué sa dernière partie de la saison la semaine dernière, toute une émotion pour le sportif : « J’ai remercié tous mes coéquipiers, c’est peut-être banal, mais en leur disant d’apprécier ces moments. On tient notre santé pour acquise, c’est comme en amour. Quand on vit avec une personne depuis longtemps, on peut la tenir pour acquise. C’est quand on la perd que l’on réalise à quel point elle était importante. »

L’animateur, qui garde le moral malgré tout et vit son cancer une étape à la fois, compte se servir de ses talents de communicateur pour faire de la prévention : « Informer les gens, c’est toute ma vie. Je sens un appel à ce niveau. Je souhaite aller en parler dans les écoles, faire passer le message. »