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25 mai 2017

Le Répit du passant, essentiel à Rimouski

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

RÉINSERTION SOCIALE. Le Répit du passant souffle ses 30 bougies cette année, et son rôle est plus que jamais essentiel dans la région puisque l’organisme a constaté une augmentation des repas servis depuis ses débuts en 1987.

Le Répit du passant est un organisme sans but lucratif dont la mission première est d'opérer un centre de dépannage immédiat avec service de repas et d'hébergement temporaire pour les personnes démunies, les sans-abris, les itinérants et les personnes en difficulté. Il comporte deux volets, le dépannage pour les gens en difficulté, en alcoolisme, toxicomanie, problèmes de santé mentale, itinérance, sans-abris et le volet maison de transition. « On garde des gens en libération conditionnelle. Nous avons cinq cas année, se comptant en nombres de jours disponibles selon la clientèle. Au fédéral, on a cinq cas maximum par année, et au provincial, on a un cas année. »

Depuis avril 1987, 134 816 repas ont été servis. « Nous ouvrons de 16 h à 22 h pour une soupe populaire à 2 $. En 2015-2016, on a servi le plus de repas en 30 ans, 6400. L’an passé, on a servi 6 188 repas. En principe, ça ne devrait pas être le cas après 30 ans, la misère humaine devrait diminuer », explique Jean-François Verreault, chef d’équipe et intervenant.

Depuis deux ans, l’équipe de l’organisme a constaté que beaucoup de gens de plus en plus jeunes viennent au Répit : « Ils n’ont pas les moyens de manger. À Rimouski les loyers sont très dispendieux, c’est très dur d’arriver. »

Le Répit a hébergé des personnes en besoin pour 42 220 nuits. « On a aussi énormément de gens venant en visite, 7 000 l’an passé, qui viennent après le souper assister aux activités le soir, pour briser l’isolement, parce la majorité sont des gens qui n’ont pas de famille », précise M. Verreault.

Une grande famille

La directrice de l’organisme, Marguerite Pelletier, indique que le Répit empêche beaucoup l’itinérance dans la ville, évite l’achalandage au Centre hospitalier de Rimouski et dans les centres d’achats, facilite notamment le travail des policiers, des travailleurs sociaux. « Pour plusieurs, le Répit, c’est leur famille, on en a qui viennent 365 jours par année. Ils retrouvent des amis, des intervenants, ils comblent leurs besoins, et s’ils vivent des choses, ils peuvent en parler avec nos intervenants. »

M. Verreault précise que sans l’appui de la population, le Répit du passant n’aurait pas les moyens de soutenir un service de repas pour près de 6 200 personnes par année. « Nous offrons une vingtaine de repas par jour en moyenne, nous avons aussi des déjeuners, dîners, des collations pour les personnes hébergées. Les gens viennent nous porter de la nourriture. Le ministère de la Faune nous aide aussi beaucoup, quand il y a des orignaux saisis, ils nous les donnent, nous payons le débitage et cela nous revient. »

La pauvreté se « vend » mal

Mme Pelletier indique que son organisme est globalement en santé financière, mais que le personne a dû faire face à des périodes difficiles : « Nous avons dû rationaliser les heures depuis trois ans, car au niveau financier, nos dépenses augmentent beaucoup plus vite que les subventions n’augmentent. Si le ministère de la Santé et des Services sociaux nous accordait 375 000 $ par année, ce serait idéal. Nous recevons 189 000 $. Le Service correctionnel du Canada nous donne aussi des allocations journalières depuis que nous sommes devenus un centre d’hébergement communautaire pour en 1994. »

M. Verreault estime que La pauvreté se vend très mal lorsque vient le temps de solliciter de l’aide financière. « Il faut défaire beaucoup de préjugés avant d’être capable de « vendre » la pauvreté, de vendre un libéré conditionnel qui peut se réinsérer et ne plus récidiver. Notre taux de récidive est très bas »

Commentaires

24 septembre 2019

Jp

Bonjour Je voulais savoir si vous embauchez où si vous pourriez me donner quelques heures bénévolement ce genre de situation me tient à cœur car j'ai été moi-même dans la rue quand j'étais plus jeune Merci de m'informer

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