22 juin 2017

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Les organismes Moisson Rimouski-Neigette, Moisson Mitis, Moisson Vallée Matapédia et Moisson Kamouraska adhèrent au programme, qui permet du coup d'éviter les pertes de denrées en supermarchés. Il permet aussi aux organismes de bénéficier d'un approvisionnement plus régulier, ce qui se veut rassurant pour les bénéficiaires de services d'aide alimentaire.

« C'est un projet de société structurant qui permet de récupérer des invendus dans les supermarchés, en collaboration avec les trois principales bannières en alimentation, soit Loblaws, Métro et Sobeys. Ça nous permet de réduire l'insécurité alimentaire chez les ménages », souligne la directrice du Programme de récupération en supermarchés, Alexandra Dupré.

Projet-pilote concluant

Pendant deux ans, un projet-pilote a été mis en place afin de mesurer l'efficacité de la démarche et pour respecter les exigences des bannières en alimentation. Dans la région, cinq épiceries y ont participé et 24 000 kg de denrées ont été récupérées, dont de 5 000 kg de viande.

Le déploiement du programme s'effectuera sur trois ans. Entre 12 et 15 magasins y adhèrent au Bas-Saint-Laurent. Cela permet la récupération de 198 000 kg de denrées annuellement, représentant une valeur marchande de 1,3 M$ et une réduction des gaz à effets de serre de près de 175 tonnes d'équivalents de CO2. « Ça demande beaucoup d'infrastructures et d'investissements. Il faut planifier l'espace d'entreposage pour gérer, trier et redistribuer », précise Mme Dupré.

Dans les banques alimentaires locales, ce projet est accueilli à bras ouverts. « Depuis quelque cinq ans, la demande pour nos services a augmenté de 45,9 %. Ce programme va nous permettre d'envisager les prochaines années avec plus d'optimisme », souligne le directeur de Moisson Rimouski-Neigette, Louis Vézina.

« L'implantation du programme de récupération en supermarchés nous permettra de mieux nourrir et accompagner les personnes qui utilisent nos services. Ils sont nombreux à souffrir de la faim et parfois même de solitude. Le programme mettra un peu de baume dans leur vie », exprime le directeur de Moisson Mitis, Gilles Dufour.

Besoins bien présents

En 2016, Moisson Rimouski-Neigette a reçu plus de 2 200 visites pour les programmes de dépannage alimentaire. Du côté, de Moisson Mitis, le chiffre s'établit à 871 (539 de plus qu'en 2015). Moisson Rimouski-Neigette a servi, l'année dernière, 17 416 repas et collations, tandis que Moisson Mitis en a servi 2 150. Les utilisateurs qui ont moins de 18 ans représentent 21 % de la clientèle dans Rimouski-Neigette, et 26,8 % dans la Mitis.