18 janvier 2017

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« C’est une annonce attendue. On espérait une augmentation depuis quelques années. Cela faisait plusieurs années qu’il y avait un moratoire sur cette aide financière. Et cela tombe au bon moment, après l’abolition, entre autres, des Conférences régionales des ÉluEs », exprime le directeur du Festi jazz international de Rimouski, Frédéric Lagacé.

L’enveloppe passe de 15 M$ à 22 M$ par année (110 M$ sur cinq ans). M. Lagacé estime qu’il faut toutefois prendre en considérations deux facteurs : « L’aide est de 110 M$ sur cinq ans, et cela ouvre la porte à d’autres festivals et événements. Je pense que nous avons de bonnes chances d’atteindre une augmentation, mais ça n’est pas encore gagné. D’après une étude effectuée en 2015, notre clientèle touristique est de 32 % », explique le directeur du Festi jazz.

 « La bonification permettra, entre autres, de financer 50 nouveaux festivals et événements n’étant pas soutenus par le programme et d’assurer le financement des événements selon leur performance », ajoute Pierre-Paul Leduc, directeur général de Festival et Événements Québec (FEQ), qui compte 300 membres au Québec. M. Leduc souligne l’ouverture de la ministre aux suggestions des différents comités qui ont travaillé sur la question.

Une ouverture vers les événements régionaux

Du côté des Grandes Fêtes TELUS, un des promoteurs, Sébastien Noël, a participé aux réunions de comité avec le ministère et d’autres intervenants de la province. « La ministre Boulet a écouté tout ce qu’on avait à dire, le programme a pris en compte la réalité des festivals en région », se réjouit-il.

Une bonne nouvelle, donc pourl'événement rimouskois, qui selon M. Noël, reçoit davantage de subventions du ministère du Tourisme, étant donné son créneau « festival ». « Nous en avons aussi de Patrimoine Canadien, de la SODEC et du ministère de la Culture, mais nous n'avons pas de niche, c'est plus difficle d'entrer dans ce créneau. Les subventions représentent 2 % de notre budget et 45 % de notre clientèle sont des touristes, dont près de la moitié ne viennent que pour les Grandes Fêtes, les retombées économiques de notre événement se chiffrent à près de 7 M$. »

Les nouvelles modalités du programme permettront, entre autres, de soutenir de façon plus marquée la performance touristique et d’encourager les initiatives hors saison et en région, à l’extérieur des grands centres. « Ce qui a été marquant dans l’annonce, c’est l’ouverture vers les régions. Et cela permet de mettre fin au litige entre les gros événements et les plus modestes, qui déploraient ne pas avoir assez de subventions », note Frédéric Lagacé.