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28 février 2017

Le documentariste André Gladu partage sa passion à recomposer la réalité

©Photo TC Media - Élodie Vaillancourt

Le grand cinéaste André Gladu s'arrêtait pour la première fois à Rimouski aujourd'hui alors qu'il a rencontré les étudiants de première année du groupe d'Alain Dion en Cinéma et médias du cégep de Rimouski. Une projection de Matawinie « La rencontre des eaux, » le dernier documentaire d'André Glaud, aura lieu ce soir dès 19 h 30 au cinéma Paraloeil.

« Je suis comblé par la réalité, je n'ai pas besoin d'ajouter de la fiction, » indique Angré Gladu. Le cinéaste s'est présenté ce matin devant quelques étudiants afin de leur expliquer les différentes étapes de conception d'un documentaire, mais le tout était teinté d'un bagage immense et d'une passion qui va bien au-delà du film, mais qui exprime le désir de représenter la réalité dans le respect, la délicatesse.

C'est ce rapport au réel qu'André Gladu exploite avec brio. « Quelqu'un vous livre un message, vous donne le meilleur de sa vie, c'est notre responsabilité de bien  transmettre l'idée au public. Il faut aborder les gens de manière délicate, tisser des liens et avoir une relation de confiance. »

André Gladu a d'ailleurs confronté ses propres préjugés ou idées lorsqu'il a tourné avec des Acadiens, des Amérindiens ou encore un quêteux. « Le secret du documentaire est de se mouler à la réalité des gens qu'on rencontre, on ne doit pas déranger ou leur tirer de l'énergie, on est là pour leur en donner. On ne peut pas prétendre arrêter la vie, on la capte tout simplement. »

Si André Gladu capte de façon remarquable la réalité des gens à travers des sujets tels que les traditions musicales, la peinture, la prise de parole, la poésie ou encore le lien qui unit les Québécois aux Acadiens, Créoles ou Métis, c'est parce qu'il trouve les bonnes personnes, celles qui sont porteuses de l'énergie qu'il recherche pour un film. « On a toujours une affinité avec notre sujet, il faut se faire confiance et se fier à notre intuition. Par exemple, si je fais un court-métrage sur les baleines à Tadoussac, je déciderai peut-être de mettre de l'avant le guide biologiste que j'ai rencontré et que je trouve fascinant, ou ce sera peut-être les images de baleines captées lorsque ces gros mammifères sortent de l'eau. Il faut exploiter ce qui porte l'énergie, ce qui aura un impact sur le public. »

Historique

Bien que l'influence américaine et la fiction soient exploitées au Québec, le documentaire est pourtant bien ancré dans la culture. « Les frères Lumière voulaient filmer la nature, les hommes de la rue, cette idée de vouloir documenter la vie se rapproche énormément du documentaire. On est loin de ce qui pouvait se faire aux États-Unis, alors qu'on reproduisait des petits numéros de variété dans des studios, » explique M. Gladu.

Ernest Ouimet est d'ailleurs un pionnier du cinéma québécois avec son désir de filmer les gens ordinaires, il est à l'origine des films d'actualité, ce qui peut ressembler aujourd'hui au Téléjournal. Son succès ne faisait pas l'affaire des Américains. « On était envahi par le cinéma américain, il y avait une réelle compétition, une guerre du cinéma, » exprime M. Gladu.

Matawinie « La rencontre des eaux »

Le documentaire projeté ce soir au cinéma Paraloeil est le résultat d'un travail organisé, préparé, bien fait. « Quelqu'un de bien informé est toujours plus efficace qu'un ignorant, » mentionne Angré Gladu lorsqu'il souligne l'importance de bien se préparer lors du travail de recherche.  Matawinie « La rencontre des eaux » est tournée au nord de Lanaudière où la nature et la culture s'harmonisent depuis toujours. Quatre rencontres porteuses de traditions encore bien vivantes sont au cœur de ce documentaire, qui fait découvrir les beautés et le savoir-faire de cette région.

 

 

 

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