Ils étaient nombreux les gens de son pays, vendredi, réunis dans la salle communautaire Louis-Philippe-Anctil de l'ancienne église de Luceville, pour assister au premier de trois lancements d'un récit qui se lit d'un trait.

L'histoire familiale est transposée dans le village de Sainte-Luce-Luceville et a pour point de départ un drame, la mort du père, la mort d'Alexandre Morin. « Dans le village, c'était quelqu'un de bien connu parce qu'il était chantre à l'église. Quand il tombe malade, le réconfort ce sont les gens qui viennent le voir à la maison pour lui tenir compagnie. C'est pour ça que j'ai imbriqué l'histoire de ma famille avec celle du village : mon village d'origine m'a enseigné l'amitié. L'histoire de la dernière année de mon père l'illustre de manière touchante » expliquait Claude Morin en compagnie de sa petite-fille Amy, à un auditoire bien au fait des événements relatés dans le livre.

« Dans les motivations de mon écriture, cette amitié-là prime » ajoute l'auteur, qui n'a pas connu son père. Pour nourrir son propos, il a interviewé ses frères et sœur, les gens de son village et parcouru le Progrès du Golfe de l'année 1956.

« Je ne voulais pas que ce soit triste tout le long. Il y avait une vie dynamique dans le village. J'ai procédé par une chronologie inversée en commençant par le décès d'Alexandre et le Noël chez la famille Gaudreault. Ce fait illustrait pour moi cette solidarité villageoise et ce fut la source d'inspiration pour raconter cette histoire. Les liens entre les familles étaient tellement évidents qu'ils méritaient d'être mis en évidence » indique Claude Morin, qui tenait à partager cette belle histoire d'amitié et de solidarité.

« Il y avait un devoir de mémoire » souligne l'auteur. Le maire de Sainte-Luce Paul-Eugène Gagnon, lui en est reconnaissant. « Ce n'est pas enseigné, il faut conserver notre histoire, sinon elle se perd. »

Les gens du village de Claude Morin, mais aussi leurs voisins de près ou de loin, prendront plaisir à parcourir ce récit évocateur d'une époque qui, sans être parfaite comme le dit l'auteur, est riche d'entraide et de temps réservé aux autres.

Un deuxième lancement aura lieu aujourd'hui, 12 juin, au Centre communautaire Saint-Pie X de Rimouski, de 16 h à 18 h, et un troisième lancement ce vendredi 16 juin au Grand Séminaire de Rimouski, de 16 h à 18 h.