Aujourd’hui, les expositions démarrent dès 9 h 30 pour se finir à 17 h 30 ce soir. À 16 h, ce sera la fin de l’encan silencieux auquel toute la population peut participer : « Il y a des tableaux d’artistes professionnels et de la relève, c’est très varié, à l’image des artistes exposants, qui peignent ou sculptent dans des styles très variés », explique Monique Claveau, vice-présidente de l’événement, qui réunit cette année 42 artistes, moitié relève et moitié professionnels.

Marcel Gagnon, président et fondateur d’Artistes en Fête, explique que l’événement connaît habituellement son meilleur achalandage le dimanche : « C’est le gros du symposium. C’est souvent le dimanche que les gens achètent, après avoir fait le tour pendant quatre jours. C’est certain que cinq jours, dans la vie d’un artiste, ça n’est pas long, il faut que les ventes arrivent, et il y en a déjà eu plusieurs. Les artistes sont contents. » Près de 5 000 personnes se sont rendues à la 20^e édition, selon les organisateurs.

Pas d'agrandissement en vue

Artistes en fête est aussi un événement rassembleur, attirant des artistes de partout au Québec, de Maria en Gaspésie, à Blainville, près de Montréal, en passant par Sherbrooke, Saint-Cyrille-de-Wendover, près de Drummondville, Bromont, Québec, Trois-Rivières, et bien entendu Rimouski, Sainte-Luce ou Mont-Joli : « On a même des listes d’attente, parce qu’ici au Québec, on est les seuls où on a des maisonnettes installées comme un petit village. De plus, les artistes ont une assez grande surface pour exposer », ajoute M. Gagnon, qui ne compte toutefois pas agrandir l’événement pour accueillir davantage d’artistes. « Je trouve que 30 cabanes c’est assez, souvent les symposiums font l’erreur d’augmenter leur nombre d’artistes, mais cela dilue la clientèle. »

Le président de l’événement se réjouit de cette belle présentation et confirme que malgré un manque de relève physique pour organiser l’événement et s’occuper des petites cabanes, il le reconduira jusqu’à ce qu’il n’en soit plus capable : « J’ai 72 ans et je ne vois pas beaucoup de relève, c’est ma grande peur. Cette année, on a fait les toits de tôle sur les cabanes, c’est aussi moi qui les ai bâties, il faut les entretenir, et je suis en réflexion de me faire aider pour ça, car je suis fatigué. »

L’art fantaisiste de Marc Galipeau

L’artiste invité d’honneur, Marc Galipeau, expose une trentaine de ses œuvres à l’étage du presbytère de Sainte-Flavie. Celui-ci avait dénombré près de 600 visiteurs, samedi après-midi : « Je suis venu comme participant l’année passée et M. Gagnon m’a invité cette année, je suis très heureux du bel achalandage, il y a aussi beaucoup de touristes qui passent par Sainte-Flavie. »

M. Galipeau peint des personnages colorés et particuliers, car ceux-ci n’ont pas d’yeux ni de nez : « C’est un style fantaisiste, et la forme des visages ne permet pas de faire les yeux des personnages. De plus, quand on ajoute les yeux, on ajoute l’émotion, et j’essaie de la transmettre juste par la petite bouche, ce sont les gens qui vont l’interpréter. »

L’artiste a d’abord enseigné pendant sept ans avant de réorienter complètement sa carrière : « Je voulais être un artiste. Les premières années ont été difficiles, mais aujourd’hui j’expose au canada, en Europe et au Mexique. Les personnages sont mon créneau principal, cela fait 20 ans que je les peins, j’ai aussi travaillé dans l’abstrait pour diversifier mon travail, c’est devenu ma deuxième ligne directrice », raconte l’artiste qui passe la moitié de l’année au Mexique pour y travailler.