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27 juillet 2017

Ti-Marc (le grand!) : une pièce conviviale remplie d’humour et de sens pour tous les publics

©Photo gracieuseté Suzane O'Neill

Que l’on ait 10 ans ou 99 ans, que l’on cherche un sens profond au texte ou qu’on la contemple avec légèreté, la pièce estivale du théâtre du Bic, Ti-Marc (le grand!), est un beau moment de détente, une pièce d’1 h 30 sans entracte, mais durant laquelle on ne voit pas le temps passer, tout en contemplant la vie de Ti-Marc se dérouler.

Ti-Marc (le grand!), c’est l’histoire d’un jeune homme en quête d’identité et en quête d’un ailleurs, qui ne veut pas comme son entourage, être « crisseur » de homards. Ayant perdu ses parents, il a été élevé par son grand-père, « Pépé » (Normand Lévesque) et sa grand-mère et cherche un sens à sa vie, alors il part. Il part sur la mer avec sur son radeau, pour aller vers le Nord. « Pépé », un brin philosophe par ce qu’il a appris de la vie, ne veut pas le laisser partir, même s’il sait qu’il le doit, alors pour le faire revenir, il lui demande de lui ramener du sable merveilleux du Nord.

Tout au long de son voyage, rythmé par des tempêtes et des rencontres, comme celle d’un goéland volubile ou d’un journaliste plutôt comique, d’une jeune fille sur l’île aux bouteilles, Ti-Marc va apprendre à…devenir grand, à être libre.

Ce conte, cette fable, nous emporte dans les confins de notre imagination, nous demandant si oui ou non, il s’agit d’un rêve, est-ce la vie de Ti-Marc que l’on voit se dérouler sous nos yeux, ou est-ce un rêve qu’il fait, parce que le soleil lui a trop tapé sur la tête alors qu’il partait de son île sur son radeau? Le spectateur ne parviendra certainement pas à répondre à cette question, c’est ce qui rend la pièce intéressante et magistrale.

L'identité, un thème cher à l'auteur

Il s’agit d’un conte, fermant une trilogie d’histoires distinctes écrite par le madelinot Cédric Landry, dont les deux premières sont « Pierre-Luc à Isaac à Jos » et « Raphaël à Ti-Jean ». Tout au long du spectacle, on ne peut s’empêcher de noter les nombreuses références à la patrie natale de l’auteur, les Îles-de-la-Madeleine, l’accent, la « bagossse », un alcool répandu aux Îles (que l’on peut d’ailleurs goûter à la buvette du théâtre du Bic !), les bocaux de bourgots, et surtout, les accents et façons de parler de là-bas.

L’accent est le fil conducteur de la pièce, en ce sens que les comédiens en ont tous un particulier et que l'accent est le sujet de plusieurs de leurs dicussions. L'accent, c'est celui qui dit qui on est, qui nous colle à la peau et que l'on emporte partout, et Cédric Landry a souhaité par cette pièce, faire comprendre aux spectateurs que c’est un attribut qui nous permet de nous remémorer qui l’on est, même si parfois on se trouve loin de chez soi, très loin…au Nord.

Un bon jeu d'acteurs

Le jeu de Normand Lévesque est de qualité professionnelle, et le Rimouskois Steven-Lee Potvin (Ti-Marc) est étonnant de sincérité et de fraicheur naïveté, tout comme Julie Renault, qui fait bouger la marionnette du goéland qui parle avec un accent chiac formidablement interprété. Et que dire du journaliste « sans accent » du New York Times, Jerry, campé par Christian E. Roy, arrivé d’on ne sait où pour faire un reportage sur le merveilleux périple de Ti-Marc….

La conception musicale, d’Antoine-Létourneau Berger, nous entraîne tout au long du conte sur la mer avec le protagoniste de l’histoire, bruits de goélands, mer, orage, pluie, tout y est. La mise en scène d’Eudore Belzile et le décor simple mais efficace de la pièce mettent en valeur de façon plus marquée encore le jeu des comédiens, dans une pièce déjà bien rodée et qui a encore de beaux jours devant elle.

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