15 septembre 2017

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©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Avec son exposition « Ramasser le temps », elle revient sur ses œuvres « passées » avec une conception bien à elle du temps : « À force d’y réfléchir à relire tous mes cahiers de notes, j’ai fait le constat que ramasser le temps, on pense souvent que c’est ramasser le passé, mais c’est impossible, parce que tout ce qui est venu avant existe maintenant. »

Les œuvres prennent naissance dans les premières périodes de la vie d’artiste de cette Acadienne, originaire de Dalhousie au Nouveau-Brunswick, enseignante au Cégep de Rimouski pendant 20 ans. « C’est l’inventaire de mon parcours de 35 ans. Il en manque beaucoup, ça a été terrible de mettre des choses dans des boîtes, j’aurais voulu en montrer plus. Il y a des documents écrits, des artéfacts, des vidéos. »

Celle qui a arrêté d’enseigner il y a deux ans a commencé avec, en 1982, « Le cantique des Créatures », créé au Théâtre expérimental des femmes à Montréal où elle a vécu pendant 24 ans.

Rimouski a fait évoluer sa pratique

Mme Valotaire explique que ses débuts ont été autobiographiques et qu’une fois rendue à Rimouski, sa pratique s’est tournée vers les autres : « J’ai commencé à enseigner, cela nous transforme inévitablement. La bulle s’ouvre et ça a été merveilleux, j’ai été ravie. Je suis venue pour enseigner ici et ça m’a amené à faire un saut dans ma pratique. »

Emie Guerin, une des « ex » élèves de Mme Valotaire, qui a joué l’« archive vivante » lors du vernissage, ne garde que de bons souvenirs de son enseignante. « J’ai étudié deux ans avec elle. J’allais souvent à son bureau, c’était une prof très généreuse. Elle était très pédagogue, elle trouvait toujours des exemples concrets et démonstratifs, qui faisaient que l’on comprenait bien les choses. »

À la fin de l’exposition, le 14 octobre, Mme Valotaire a invité toutes ses connaissances d’Acadie, de Montréal, de Rimouski, à une nouvelle performance, inspirée des archives, le 14 octobre au Paradis. « C’est l’occasion d’une rencontre entre ces trois communautés qui m’ont construite. »