30 août 2017

Partager sur les réseaux sociaux

Celui qui a grandi à Pointe-au-Père revient régulièrement voir sa famille à Rimouski. Il vient d’ailleurs d’y passer ses vacances. Robin Pouliot et le lieutenant Serge Boivin remportent le Prix national du maintien de l’ordre dans le domaine de la justice du gouvernement du Canada. « C’est la première fois que ce prix est remporté au Québec. Nous en sommes très fiers. Notre intervention touche plusieurs volets, notamment en milieu scolaire. Notre façon de faire pourrait s’étendre à d’autres corps policiers. Le sextage est difficile à contrer, car il met souvent en place des jeunes consentants au moment de la pris de photo. Au plan judiciaire, on marchait sur des œufs. Nous avons formé des intervenants scolaires sur l’importance de prévenir l’envoi de photos de nudité. Souvent, ça se fait dans une relation, mais quand la relation finit les photos peuvent commencer à circuler. Il faut prévenir», indique celui qui a fait ses études en techniques policières au Cégep de Rimouski.

En janvier 2016, le Service de police de Saint-Jérôme a lancé une trousse d’interventions destinée aux écoles. « On veut freiner l’hémorragie. C’est un phénomène qui fait beaucoup de ravage. Il faut former les intervenants pour éviter la propagation», explique l’agent Pouliot.

Le Prix souligne les méthodes policières novatrices et vise à transmettre aux policiers et aux collectivités en général les approches créatives utilisées à l’égard de la criminalité chez les jeunes. L’agent Pouliot a pu constater les dommages que le sextage peut avoir sur la vie des jeunes. « Plusieurs jeunes ne sont pas au courant des dangers d’envoyer une photo, ni que cette forme d’exploitation de soi ou des autres peut être considérée comme un acte criminel».

L’agent Robin Pouliot est au Service de police de Saint-Jérôme depuis 1991. Depuis ses débuts comme patrouilleurs, il a su se démarquer par son leadership et son sens du rapprochement avec la communauté. Il a toujours orienté ses actions sur les axes de l’intervention communautaire, ce qui l’a amené à travailler comme policier éducateur auprès des adolescents de 2001, et ce, jusqu’à qu’il soit promu comme agent de prévention et relation communautaire en 2004. Depuis il occupe ce poste et est très impliqué au sein de son organisation ainsi que de sa communauté.

Les lauréats ont été honorés en juillet lors de la rencontre annuelle de l’Association canadienne des chefs de police.