Violence conjugale: un homme de 20 ans évite la prison de justesse

©Photo TC Media - Alexandre D'Astous

Tom Frédérick Therrien, 20 ans, de Rimouski, évite la prison de justesse après avoir plaidé coupable, mardi au palais de justice de Rimouski, à des accusations de voies de fait contre son ex-copine et de bris de probation, lui qui avait été condamné à 30 jours de prison en décembre 2015 pour des actes similaires à l’endroit d’une autre ex-conjointe.

« J’ai pensé à l’emprisonnement. Monsieur est au bout de l’élastique avant la prison. Nous avons tenu compte du fait qu’il plaide coupable avant le procès, évitant ainsi à la victime de témoigner. Cette dernière est présente dans la salle, elle était prête à témoigner, mais aimait mieux ne pas avoir à le faire», plaide la procureure de la Couronne, Me Éliane Beaulieu, expliquant la suggestion commune proposée au juge Robert Lévesque.

Le juge Lévesque a hésité à donner suite à la suggestion, trouvant la peine très clémente, mais il l’a fait. « La suggestion est à la limite du raisonnable. On va miser sur sa bonne foi. Il évite à la victime de témoigner et il va suivre une thérapie pour contrôler son impulsivité», tranche le juge.

Tom Frédérick Therrien est condamné à une probation de trois ans. Il devra effectuer 200 heures de travaux communautaires et faire un don de 250 $ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC). Il lui est interdit de posséder des armes pendant la période probatoire.

Les actes pour lesquels Therrien a plaidé coupable se sont produits les 11 et 12 mai à Rimouski. « Le 11 mai, une dispute éclate dans l’auto et l’accusé frappe la victime à la bouche du revers de la main. La lèvre gonfle et elle saigne. Le lendemain, alors qu’elle est prête pour le travail, monsieur lui lance un contenant de frites avec du ketchup au visage. Une bousculade s’en suit et les deux ressortent avec des égratignures», raconte Me Beaulieu.

Tom Frédérick Therrien possède également des antécédents en matière de voies de fait au tribunal de la jeunesse.