31 janvier 2017

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La juge Andrée Saint-Pierre a tenu compte de la suggestion commune proposée par la Couronne et la Défense, des antécédents de Quinton et de son temps de détention provisoire afin de rendre sa décision lundi, au Palais de justice de Rimouski. Ses 264 jours de prison s’accompagneront d’une probation de trois ans : « Monsieur devra signaler tout changement d’adresse, ne pas communiquer avec quatre personnes, ni se trouver à proximité des lieux d’habitation ou de travail de ces personnes. Il ne devra posséder aucun outil pouvant servir au cambriolage sur la voie publique. Il devra aussi se conformer à un prélèvement d’ADN. »

S’adressant à l’accusé, la juge Saint-Pierre a déclaré : « La détention est nécessaire dans votre cas. Son objectif est la dissuasion. Il faut respecter les gens et les biens. Je compte sur vous pour y réfléchir et pour qu’on ne vous retrouve plus devant les tribunaux ! »

L’avocat de Quinton, Me Richard Guay, a fait valoir que con client reconnaissait son comportement en plaidant coupable : « Ce qui motivait ses gestes de voler, c’était une question de survie pour lui et son animal de compagnie. Il a également des problèmes de consommation et compte profiter de son temps en prison pour aller chercher de l’aide. »

Retour sur les faits

Le procureur de la Couronne Me Luc Cyr, a relaté l’ensemble des faits s’étant déroulés du 10 juin au 4 septembre 2016 :

« Le 20 août, Monsieur circulait à vélo avec des écouteurs. Il était sous le coup d’un mandat d’arrestation. Une policière l’a reconnu et interpellé. À la question possédez-vous des stupéfiants ? Monsieur a répondu « ben oui » et après une fouille sommaire, une pipe, 7 grammes de cannabis dans un petit coffre et deux couteaux ont été retrouvés dans son manteau. 

Le 10 juin 2016 aux alentours de 18 h, il est accusé d’être entré par effraction dans une maison de Rimouski et d’y avoir volé un coffre à outils d’une valeur établie à 200 $.

Le 12 juin 2016, il est accusé d’avoir eu en sa possession un vélo pour femmes déclaré volé, d’une valeur établie à 1 000 $ et avoue avoir acheté ce vélo pour la somme de 10 $. Le vélo a été retourné à sa propriétaire.

Condamné le 14 juin, il s’est rendu coupable de ne pas avoir prévenu de ses changements d’adresse même s’il avait reçu une lettre de rappel le 29 juillet, à laquelle il n’a pas donné suite.

Entre le 25 août et le 4 septembre, il est accusé d’être entré par effraction dans une maison d’habitation à Rimouski, par la fenêtre du rez-de-chaussée. Ses empreintes ont été retrouvées sur la fenêtre de la chambre. La chambre des maîtres et le salon ont été fouillés. Il y a volé deux consoles X-Box et des jeux vidéo ainsi que deux montres plaquées or, mais n’a pas causé de dommages. Le plaignant a mentionné qu’il avait engagé l’accusé pour du paysagement, que celui-ci était parti avec son vélo, qu’il l’avait appelé, mais n’avait pas eu de réponse et qu’ensuite, il avait dû s’absenter pour ne revenir que le 7 septembre. Il a été établi que l’accusé connaissait les lieux puisqu’il y avait été logé pendant une fin de semaine. Monsieur est aussi accusé d’avoir volé une bicyclette de marque Giant, sur laquelle il était lors de son arrestation du 20 août. Le plaignant a déclaré son vélo volé le 8 septembre, a mentionné qu’il croyait que c’était lui le voleur et il ne s’était pas trompé. Le vélo a été remis à son propriétaire. »