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22 février 2017

Décès d’Armand Thériault : le juge tranchera sur la responsabilité criminelle de Karl Berger en avril

©Photo TC Media - Alexandre D'Astous

Le procès de Karl Berger, 24 ans, de Saint-Eugène-de-Ladrière, accusé notamment de conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort d’Armand Thériault, 65 ans, de Saint-Eugène-de-Ladrière, a pris fin ce mercredi midi au Palais de justice de Rimouski.

Berger est aussi accusé de conduite avec une quantité d’alcool dépassant la limite permise, de conduite dangereuse et de négligence ayant causé la mort relativement à une sortie de route survenue le 6 août 2014 sur la route reliant Saint-Simon et Saint-Mathieu.

La procureure de la Couronne, Me Julie Gagné, a complété ses plaidoiries amorcées la veille. Elle s’est d’abord attardée au choix du policier de procéder à un test sanguin plutôt qu’à un ivressomètre. « La priorité était les soins. Là on le sait que monsieur n’était pas blessé, mais au moment où c’est arrivé, le policier ne pouvait prendre aucun risque avec un homme impliquant dans un accident avec tonneaux. L’évaluation policière était tout à fait raisonnable. Je ne pense pas qu’on puisse écarter les résultats du test sanguin».

Me Gagné estime que la preuve démontre la négligence criminelle et la conduite dangereuse. « Le reconstitutionniste estime la vitesse du véhicule entre 110 et 120 km/h à partir de la scène et de la marque de freinage, ce qui était trop élevé dans les circonstances. Trois freins sur quatre étaient défectueux selon un mécanicien de 40 ans d’expérience (Michel Jean). Plusieurs éléments prouvent la négligence et la conduite dangereuse. C’est un jeune possédant un permis probatoire ayant donc une faible expérience de conduite. Il aurait dû adapter sa conduite à la route. Il avait une tolérance zéro en matière d’alcool. Il aurait dû s’abstenir de prendre de l’alcool, ce qu’il n’a pas fait. En roulant avec un véhicule en mauvais état, il a fait preuve d’une insouciance marquée pour la sécurité des autres».

Quant aux capacités affaiblies, Me Gagné prétend que ça ne prend qu’un léger affaiblissement de la capacité de conduire pour être reconnu coupable. Elle estime que sa consommation d’alcool a contribué à l’accident. « Toutes les causes de l’accident lui appartiennent», dit-elle.

En réplique, Me Rodrigue Joncas, qui avait plaidé mardi, a rappelé au tribunal qu’il faut être prudent dans ce genre de dossier et se fier à l’avis des experts. « Les résultats du taux d’alcoolémie sont tellement limites que d’habitude on ne les voit pas devant les tribunaux».

Le juge Jules Berthelot rendra sa décision le 25 avril à Rimouski.

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