Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

25 mai 2017

Le juge doit décider si l’avocat Richard Guay a mis en péril la Coopérative des consommateurs

©Photo TC Media - Alexandre D'Astous

Le juge de la Cour du Québec, Pierre Rousseau, devra déterminer s’il considère que l’avocat Richard Guay, en tant que président de la Coopérative des consommateurs de Rimouski, a mis en péril les actifs de l’entreprise en signant deux ententes visant le versement de commandites à divers organismes, mais surtout à des équipes de hockey mineur.

C’est la prétention de la procureure de la Couronne, Me Martine Savard, alléguant que les ententes permettaient de détourner de l’argent de ristournes de fournisseurs devant aller dans le fonds des opérations de la Coop plutôt que comme commandites à des organismes. « Dans une coopérative, ce sont les membres qui doivent décider de la façon de gérer les dons et commandites», explique-t-elle.

Me Savard estime également que l’accusé aurait dû obtenir l’accord de son conseil d’administration via une résolution avant de signer les ententes. Elle dit que Richard Guay aurait dû être plus vigilant comme président, surtout qu’il a signé une des ententes comme avocat. « Les victimes de la fraude, ce sont les membres de la Coop. M, Guay aurait dû savoir que ces ententes ouvraient la porte à un risque de détournement d’argent et à une possibilité de mise en péril de l’entreprise. Comme avocat, il doit savoir qu’on est partie prenante quand on signe un contrat».

Du côté de la Défense, Me Yves Desaulniers affirme que son client n’a retiré aucun bénéfice personnel, que le fardeau de la preuve incombe à la poursuite. Il demande au juge d’imposer un verdict d’acquittement. « Nous estimons que la preuve n’est pas suffisante. S’il subsiste un doute raisonnable, mon client doit être acquitté. Normand Dagenais n’a pas témoigné. Son témoignage aurait probablement été pertinent pour étayer la thèse de la Couronne, mais il n’a pas été entendu», plaide-t-il.

«Les témoins de la poursuite ont tous confirmé qu’il négociait avec Dagenais. Mon client affirme que Dagenais lui a dit que c’était un bon «deal» pour la Coop. Il lui faisait confiance. Pour lui, c’était l’homme de la situation. Il avait triplé le chiffre d’affaires. Mon client pensait que les ententes qu’il a signées s’en allaient directement à la comptabilité et que tout était dans les règles. Pour qu’il y ait un acte malveillant, il fait que la personne sache qu’elle commet un acte interdit», précise-t-il.

Le juge Rousseau fera connaître son verdict vendredi à 11 h. Richard Guay est accusé de fraude et de vol à l'endroit de la Coopérative des consommateurs de Rimouski entre 2004 et 2011.  

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média