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08 mai 2017

« Ports de l’est du Québec : soyons audacieux »

©Photo gracieuseté - Michel Dompierre

Par Djanick Michaud

Au Québec, nous sommes passés maîtres dans la multiplication des comités et les réflexions en silos. À l’heure actuelle, plusieurs acteurs sont en réflexion autour de tables pour trouver des solutions à des enjeux qui, à première vue, n’ont pas de liens ensemble. Il est temps de revoir nos façons d’y répondre et d’adopter un regard différent sur eux en les faisant converger dans un même processus de résolution de problèmes.

Prenons l’exemple des ports de l’Est québécois

•             Ces ports sont, pour la plupart, en piètre état. Sans activité économique, leur avenir est compromis.

•             L’industrie du cabotage (transport côtier par bateau) est à toutes fins utiles disparue dans l’est.

•             L’Institut Maritime du Québec (IMQ) à Rimouski ferait certainement bon usage d’un navire-école.

•             Les municipalités sont confrontées à une gestion des matières résiduelles qui leur met de plus en plus de pression et dont les coûts explosent.

Reprenons maintenant les paramètres de ces sphères et voyons-les en convergence. Avec la participation de divers ministères du gouvernement fédéral et provincial et une étroite collaboration entre les MRC et municipalités du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte-Nord, un projet audacieux pourrait être mis en œuvre.

Un armateur pourrait être mis aux commandes d’un bateau de cabotage dont le port d’attache serait Rimouski et pour lequel deux mandats seraient liés. Le premier serait de servir de bateau-école pour l’IMQ et le second, de faire le cabotage de matières résiduelles recyclables telles que les plastiques et le verre. Le bateau ferait la tournée de tout le territoire de l’est du Québec pour en faire la collecte. Actuellement, il y a des usines désaffectées dans l’Est, dont celle de la papetière à Matane. Une seconde vie pourrait lui être donnée pour faire la transformation des matières recyclables en matériaux prêts pour transformation (par exemple, les granules plastiques) en produits finis et qui pourraient être expédiés par bateau et par train vers les secteurs où se trouvent les industries de fabrication.

Ce projet audacieux aurait des effets multiples et positifs. En remplissant ces deux missions, le navire serait certainement rentable. Le cabotage renaîtrait dans l’Est. La pression serait réduite sur les municipalités pour la gestion des matières résiduelles recyclables. Cette nouvelle activité économique dans les ports aiderait à justifier les investissements nécessaires pour leur remise à niveau. La transformation de matières résiduelles recyclables en matériaux prêts à la fabrication de produits finis permettrait de créer une nouvelle activité économique dans la région et dont les profits pourraient être redistribués sur le territoire pour ajouter aux leviers économiques actuels pour le développement.

Nous devons reprendre en main le développement de nos régions en créant de tels projets de société, durables et créateurs d’emplois. C’est comme ça que nos régions pourront grandir et que nos citoyens reprendront confiance dans ce que nous pouvons accomplir ensemble.

Djanick Michaud 

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