Je demeure à Rimouski sur la vieille partie de la rue Des Flandres laquelle vient de se joindre à une autre section de rue dans le cadre de l’exécution du plan d’urbanisme secteur Saint-Pie X. Dès la parution du plan, des gens de la rue dont je faisais partie avaient fait des représentations lors des audiences et soulevé des inquiétudes importantes. Ces personnes avaient dans ce cadre soumis un mémoire suggérant un aménagement différent pour éviter l’afflux de circulation et la vitesse excessive.

À une rencontre publique de < consultation> ultérieure lorsque nous avons référé à notre mémoire précédemment déposé, les fonctionnaires présents ignoraient de quoi on parlait. Qui plus est notre échevin qui avait reçu le mémoire semblait aussi l’ignorer. Les citoyens présents ont fait valoir que des moyens devaient être mis en place pour ralentir la circulation (dos d’âne, vitesse réduite, configuration spéciale…). J’étais intervenu lors de cette assemblée jugeant que les personnes présentes qui n’allaient pas dans les directions souhaitées par les fonctionnaires se faisaient rabrouer. Un message très clair fût donné aux fonctionnaires lors de cette rencontre. Il était évident que ces consultations étaient faites < pour la forme >.

Résultat de ce mémoire et des deux (2) rencontres publiques, les fonctionnaires ont mis en place des moyens que je considère fort peu efficaces voire ridicules en regard des demandes clairement formulés par des citoyens. À preuve, j’ai personnellement pu constater (car il y a un indicateur de vitesse) des vitesses de 70 à 80 Km/h dans un quartier résidentiel ! Certes ce ne sont pas tous les véhicules qui roulent à cette vitesse, mais il y en a trop qui n’hésitent pas à  accélérer devant un bout droit de 0.7 kilomètre. Sur notre section de rue (500 pieds), il y a plus de 22 enfants et une garderie, est-ce raisonnable une telle vitesse ?

La ville refuse d’installer des dos d’âne sur l’artère, par principe. Pourtant ceux -ci sont utilisés dans son stationnement et constituent des moyens recommandés par le ministère des transports ! Compte tenu de leur position, j’ai donc fait des démarches additionnelles et suggéré des modifications à Monsieur Fiola, responsable à la ville des infrastructures. Cette proposition était accompagnée d’un plan. Sur réception, le directeur a indiqué qu‘il trouvait «  intéressantes «  les suggestions pour, par la suite se raviser et  m’indiquer verbalement qu’il n ‘était pas questions que des aménagements soient faits pour limiter la vitesse. J’ai alors suggéré des infrastructures minimales comme d’autres artères telles la rue Belzile. Il m’a indiqué qu’il n’en était pas question !  Néanmoins le directeur m’a indiqué que si une demande venait de la Direction générale ou du Conseil, il s’exécuterait. Donc la décision est «  politique ». Que s’est-il passé entre mon premier contact et sa réponse ? Je pense que des indications claires lui avaient été données d’oublier des aménagements pour limiter la vitesse. Je pense que si de telles installations étaient incorporées à la rue, tous les quartiers résidentiels pourraient alors revendiquer le même sort. Toute cette question de résume à de l’argent, la vie et la sécurité des citoyens de Rimouski a-t-elle un prix ?

En compagnie d’un autre citoyen j’ai rencontré notre échevin monsieur Karol Francis relativement à la diminution de vitesse dans les quartiers résidentielles à 40 km/h. Il a rapidement fait remarquer que les coûts de cette signalisation seraient d’importance. Quoiqu’il en soi il s’est engagé à présenter le tout au comité plénier du conseil. Aucune annonce n’ayant été faite il faut conclure que le conseil ne veut pas abaisser la limite de vitesse à 40 km/h dans les quartiers résidentiels. Comme d’habitude, les paroles de notre échevin qui n’ont eu que faible portée comme ce fût le cas précédemment !

Pourtant abaisser la vitesse dans les quartiers résidentiels n’a rien d’aberrant. On roule dans ces quartiers à la même vitesse que sur de la Cathédrale ou le BOULEVARD Arthur-Buies, c’est un non-sens. Rimouski réussit à se distinguer, mais fort mal, car on retrouve à Rivière-du-Loup une vitesse de 35 km/h, de 40 à Mont-Joli et Montréal entrevoit de l’abaisser à 30 km/h dans certains quartiers.

Qui est contre la réduction de la vitesse dans les secteurs résidentiels voire la mise en place d’infrastructures à cet effet ? Je pense que seul le conseil soutenu par ses fonctionnaires tient cette voie et que la population souhaite une telle réduction ce que nous avons demandé depuis plus de 5 ans.

J’invite donc le conseil à cesser cette culture de la vitesse. Je crois que la population désire la quiétude et la sécurité des enfants. Sans qu’il soit nécessaire d’éluder la question en la soumettant à une consultation ou une étude, le conseil doit s’engager fermement dans une voie qui vise à réduire la vitesse dans les secteurs résidentiels.

Michel Beaumont

Rimouski