17 juillet 2017

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Pour sa partie rose, M. Trudeau dégage l’image d’une jeunesse fougueuse. Il est un homme de son temps et il est habile en communication. Il donne aussi l’image d’un politicien accessible et il l’illustre bien lors de son passage chez nous en invitant la population à pique-niquer avec lui. Je ne me souviens pas d’une attitude similaire lors du passage de Stéphan Harper à l’hôtel de ville de Mont-Joli il y a quelques années.

La partie sombre

Cependant, il y a aussi une partie plus sombre. On m’accusera d’être partisane sur la question et c’est le cas mais je ne m’explique pas l’attitude de M. Trudeau envers l’indépendance du Québec. Je ne reprocherai jamais au premier ministre canadien d’être contre. Par contre, c’est préoccupant qu’il prône l’écoute et l’ouverture envers tous les groupes ou communautés qui portent une différence à l’exception inexpliquée de celles portées par  la nation québécoise. C’est injuste, profondément injuste. Même dans son projet fédéraliste pour le Québec, Philippe Couillard n’a pas l’oreille attentive de M. Trudeau ce n’est pas peu dire.

Dans un autre registre, on peut aussi questionner sa gouvernance sur des dossiers comme la réforme électorale avortée. On ne peut présumer des motifs de recul mais en même temps, on ne peut exclure l’électoralisme de l’équation. Concernant l’environnement, comment peut-il d’un coté prôner, dans le discours, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’autre coté, dans l’action, donner son aval au projet d’oléoduc Transcanada ?  À cet égard, pour ce qui a trait au projet Belledune, qui nous touchera directement chez nous, est-il en mesure de confirmer qu’il demandera minimalement des études d’impact environnemental ? De notre point de vue, sur cette question, une réponse ambigüe ne devrait pas être tolérée.

Comme je l’indiquais en introduction, tout n’est pas noir mais tout n’est pas rose non plus. Alors, pour les parties plus sombres, il revient à nous, citoyens, société civile, partis politiques de les mettre en lumière, tant dans ces dossiers que dans tous les autres qui nous interpellent.

Kédina Fleury-Samson, citoyenne de Mont-Joli et vice-présidente nationale du Bloc québécois