11 janvier 2017

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N.D.L.R. – Maintenant que les changements au niveau du vestiaire (alignement) pour la suite de cette 22^e saison, il importe de savoir que des changements sont survenus au 2^e étage, à l’administration de l’Océanic de Rimouski. La passation des pouvoirs se fait graduellement de Monsieur Maurice Tanguay à son petit-fils, Alexandre.

Voici l’échange que TC Media a obtenu avec ce jeune nouveau grand patron de l’équipe, dont une partie a été diffusée au début de décembre, en prévision de la soirée hommage à Monsieur Tanguay. Cette fois, c’est l’entrevue complète qui vous est présentée.

TC - Alors que tu jouais avec l’Océanic, avais-tu dans la tête d’occuper le principal siège du Conseil d’administration de l’entreprise ?

AT – Non. Alors que je jouais pour l'Océanic, ma seule préoccupation était de profiter de mon stage junior et d'apprécier le fait de porter les couleurs de l'Océanic.

TC - À partir de quel moment il t’est venu à l’esprit de quitter la glace pour le 2^e étage ? En fait, cela s’est fait de quelle manière ?

AT - Après avoir perdu en finale de la Coupe du président à ma dernière année en 2012, je sentais que c'étais le temps pour moi de débuter mes études et de vivre d'autres expériences. J'ai alors quitté vers l'Espagne pour aller apprendre une 3^e langue et débuter mes études universitaire. Il m'est venu à l'esprit de monter au 2^e étage en 2014, lorsque mon grand père m’a proposé de racheter ses parts ainsi que ceux de Monsieur Jolicoeur. Il était important pour lui de garder le nom Tanguay impliqué dans l'Océanic et dans le Bas-Saint-Laurent. Ayant joué pour l'Océanic et développé de très bonnes relations à Rimouski, il était important pour moi également de continuer le travail réalisé depuis le début. Je suis un Océanic depuis que je suis tout jeune. Il était facile pour moi d'aller en se sens.

TC - Ton grand-père te laisse un héritage incommensurable. Comment vois-tu cette entreprise ? Car on parle bien d’une entreprise, n’est-ce pas, avec un budget annuel qui se dirige vers les 2 millions $ par année…

AT - Tu as raison, on parle bien d'une entreprise. Le 2^e étage d'une équipe junior passe souvent sous le radar mais il est primordial. Éric Boucher et toute son équipe font un travail extraordinaire qui permet à l'Océanic d'être une organisation de premier plan dans le hockey junior canadien! J'apprends beaucoup d'un gars comme Éric et il est important pour moi de continuer à faire progresser cette organisation autant sur la glace qu'au 2^e étage! J'adore le côté administrateur et j'adore le hockey! Je suis donc dans la situation idéale pour moi et nous continuerons de travailler extrêmement fort pour permettre au gens du Bas-Saint-Laurent de revivre une Coupe mémorial.

TC - C’est un fait peu commun que de voir une bannière monter au plafond d’un aréna, célébrant un président fondateur. Quelle est ta vision de cette situation ? Quel rôle as-tu joué dans cette décision ?

AT - Il était très important pour Éric Boucher et moi d'offrir une soirée à mon grand père pour simplement lui dire Merci!  Il est une personne extrêmement généreuse et adore redonner aux autres. Il a toujours fait passer sont bonheur après celui des autres et cette fois ci, nous voulions lui rendre hommage. Il a dévoué plus ou moins 20 années de sa vie à cette organisation par passion et par amour pour la grande région du Bas-Saint-Laurent. Il a marqué plusieurs joueurs, autant sur le plan professionnel que sportif. Nous voulions simplement organiser une soirée pour permette au gens de lui dire merci pour tout!

TC - Parle-moi de ta fierté d’être le digne successeur de Monsieur Maurice Tanguay…

AT - C'est une fierté pour moi certainement d'être son successeur! J'ai grandi autour de l'Océanic et de mon grand père. Je suis privilégié d'avoir pu apprendre d'une personne si extraordinaire. J'ai vu mon grand père travailler avec acharnement toute sa vie, autant dans ses magasins que pour sa Fondation, et ça m'inspire seulement à faire aussi bien sinon mieux que lui.

TC - Ton père est toujours avec les Remparts, dans la plus grande rivalité dans le circuit que celle entre Québec et Rimouski. Tu sièges où, dans ça ? On en parlera autour de la dinde à Noël ?

AT - Une grande rivalité oui, mais toujours dans le respect. Lorsqu'on se retrouve en famille, on essaie de ne pas trop parler hockey autour de la table. Mon père est très fier de moi lorsqu'on bat les Remparts et c'est réciproque pour moi lorsque les Remparts l'emportent. On se souhaite tous les deux du succès et il est bien sûr que mon père me souhaite de vivre une Coupe mémorial comme lui et mon grand père l'ont vécu dans le passés. Se serait génial!

TC - Quel est le principal conseil que tu as reçu de ton grand-père ?

AT - En fait, il y en a deux. En premier, il m’a dit d'avoir du plaisir à faire ce que je fais. En deuxième, il m’a toujours répété que le succès passe par le succès des autres. Bien s'entourer et veiller au bien être de ses employés. Il vous le dira. Ce qui a fait le succès de son entreprise au fils du temps, est le sentiment d'appartenance que les employés ressentent, et la fierté qu'ils ont de travailler chaque jour pour une organisation comme celle de l'Océanic ou Ameublement Tanguay.

TC - Et quel est le principal conseil que tu as reçu de ton père ?

AT - Sensiblement les mêmes. Nous partageons tous les mêmes valeurs dans la famille et il est important pour moi de continuer dans le même chemin que mon grand père ou mon père en redonnant au gens dans le besoin par l'entremise de la Fondation Maurice-Tanguay et en s’impliquant socialement.

TC - Un mot sur ton cheminement hockey et scolaire.

AT - Hockey midget AAA deux ans au Séminaire St-Francois avant d'être repêché par l'Océanic. De 2010 à 2012, j'ai évolué pour l'Océanic avant de prendre le chemin de l'université en Espagne, à Madrid, pendant 1 an. J’ai depuis débuté mon bac en finance a l'UQAR à Lévis et je vais graduer au mois d'avril.

TC - Comment vois-tu l’équipe cette année, et tu lui donnes combien de temps avant de ramener une nouvelle Coupe du Président et, pourquoi pas, une Coupe Memorial ?

AT - Je vois l'équipe comme une équipe jeune mais qui a beaucoup de potentiel! Nous voulons avoir une équipe compétitive chaque année sur la patinoire et donner un bon spectacle. Nous possédons de très bon choix au repêchage dans le futur et l'avenir semble prometteur. L'équipe sera certainement à maturité dans +\\- 2 ans. Donc, nous aurons certainement l'opportunité de batailler pour un championnat encore une fois. Le but est de remporter le championnat à chaque saison peut importe l'équipe et bien sûr que nous allons travailler extrêmement fort pour ramener une Coupe mémorial. C'est ce qui nous motive à l'Océanic, année après année!

TC - Tu es gêné d’entendre des gens dire que tu occupes tes nouvelles fonctions parce que ton grand-père est venu au monde avant toi et sans lui, tu ne serais pas là ?

AT - Non je ne suis pas gêné du tout de porter le nom Tanguay. Je suis dans une situation particulière et j'en suis très conscient et choyé. À partir de la, au fil du temps on se crée une carapace et on laisse le négatif de côté. J'ai décidé de racheter les parts de mon grand père ainsi que ceux de Monsieur Jolicoeur parce que j'ai l'Océanic et la région du Bas du fleuve à coeur! J'aurai très bien pu faire d'autre chose et investir mon avenir ailleurs. Alors non, ça ne me gêne pas du tout d'entendre des choses comme ca! Je ne m'en préoccupe pas.

TC - Je présume que Monsieur Maurice Tanguay et Monsieur Jolicoeur ne seront pas loin pour te guider, si besoin est, n’est-ce pas ? Ce sont de grands personnages dans l’histoire de l’Océanic…

AT - Tu as bien raison! Mon grand père est encore au courant de tout ce qui se passe avec son Océanic et j'aime beaucoup l'impliquer encore et avoir son opinion sur certains dossiers. Même chose du coté de Monsieur Jolicoeur. Il me donne un bon coup de main lorsque vient le temps de représenter l'Océanic au bureau de la LHJMQ et j'apprends beaucoup d'André.

TC - Que peut-on, à ce changement de la garde en ta faveur, te souhaiter ?

AT - Une Coupe du président et une Coupe mémorial bien sûr!

Il convient de souhaiter à Alexandre Tanguay, la meilleure des chances dans ses nouvelles fonctions. Les souliers à chausser sont grands, mais l’entourage est un gage de succès, peut-on le souhaiter.